Devant les manifestations de l’opposition ivoirienne contre un 3e mandat d’Alassane Ouattara, Nathalie Yamb a interpellé l’Union africaine sur la situation qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire.
3e mandat de Ouattara, Nathalie Yamb se tourne vers l’UA
Jeudi 13 août 2020, plusieurs localités de la Côte d’Ivoire ont été marquées par des manifestations contre la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre 2020. Les principaux leaders de l’opposition ivoirienne ont appelé leurs partisans à descendre dans les rues afin de barrer le chemin au chef de l’Etat qui envisage de briguer un 3e mandat.
À Bonoua, une ville située à quelques kilomètres d’Abidjan, le commissariat a été incendié, après le décès d’un manifestant qui aurait été tué par balle. Dans certaines communes à l’instar de Yopougon et Port-Bouet, les voies de circulation ont été occupées par des manifestants en colère qui exigeaient le retrait de la candidature du champion du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix.
Dans un tweet publié jeudi, Nathalie Yamb a lancé un appel à l’Union africaine relativement à la tension sociale qui règne dans le pays. « Vous avez l’occasion de nous prouver aujourd’hui que vous n’êtes pas d’une inutilité sidérale Moussa Faki… On attend votre tweet, à défaut de vos actions », a écrit la conseillère éxécutive de Mamadou Koulibaly.
Nathalie Yamb, cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), est une farouche adversaire d’Alassane Ouattara. On se rappelle que le 2 décembre 2019, elle a été expulsée de la Côte d’Ivoire par le régime du RHDP, qui lui reprochait de mener des « activités incompatibles avec l’intérêt national ».
Après avoir promis de prendre sa retraite politique à la fin de son second mandat, Alassane Ouattara est revenu sur sa décision à la mort d’Amadou Gon Coulibaly, le candidat du RHDP. Mais il se heurte à ses adversaires politiques qui estiment que la Constitution lui interdit un 3e mandat.