La direction du PDCI-RDA a réagi aux insinuations des responsables de son rival, le RHDP, tenant le président Henri Konan Bédié, pour responsable des violences ayant entraîné des morts d’hommes ainsi que plusieurs dégâts matériels à Daoukro en début de semaine.
Guikahué à Cissé Bacongo: « Bédié n’est pas responsable des individus armés (qui) ont attaqué violemment des manifestants aux mains nues à Daoukro, Bonoua et Gagnoa »
Jeudi 13 août 2020, le directoire du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), représenté par le directeur exécutif Adama Bictogo et Cissé Ibrahima Bacongo, Conseiller juridique du président Alassane Ouattara, brandissait des menaces de poursuites judiciaires contre Henri Konan Bédié.
Ces responsables du RHDP accusaient ouvertement l’ancien chef de l’Etat d’être le principal instigateur des violences intervenues lors des marches éclatées pour dire non à la candidature du président Alassane Ouattara.
Selon un bilan dressé par le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, ces manifestations ont fait 5 morts et plus de 105 blessés au plan national.
« Les morts et les graves blessés enregistrés dans sa ville natale, Daoukro, par hasard, et ceux d’ailleurs, sont imputables, directement et personnellement, au Président Aimé Henri Konan BEDIE, qui devra en répondre, le moment venu, conformément aux dispositions des lois et règlements en vigueur dans notre pays », déclarait Cissé Bacongo.
En réaction à ces accusations, Maurice Kakou Guikahué s’est dit étonné les « bourreaux » (NDRL le RHDP) veuillent se faire passer pour des victimes dans cette énième crise qui secoue la Côte d’Ivoire.
« Il convient de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que, lors de ces différentes manifestations, des individus armés ont attaqué violemment des manifestants aux mains nues à Daoukro, Bonoua et Gagnoa, causant ainsi la mort de trois (3) personnes », a fait savoir le secrétaire général en chef du PDCI-RDA.
Guikahué a tenu à attirer l’attention de la communauté internationale sur le fait que ces manifestations pacifiques organisées dans le strict respect des dispositions constitutionnelles (article 20 de la constitution du 08 novembre 2016), n’ont pas bénéficié de l’encadrement attendu des forces de l’ordre, bien que l’information ait été portée à la connaissance des autorités compétentes.
«Devant des faits portant atteinte à la liberté d’opinion, comment M. Adama Bictogo, et surtout M. CISSE BACONGO qui a soutenu, le 25 novembre 2016, sur les antennes de la télévision Africa 24, que M. OUATTARA ne peut briguer un troisième mandat au regard des dispositions de l’article 183 de la Constitution du 8 novembre 2016, devant la faillite de leur Gouvernement dans sa mission de protection des populations, peuvent-ils tenir pour responsables ceux qui ont été attaqués tout en dégageant la responsabilité des agresseurs et de surcroît vouloir rendre responsable le Président du PDCI-RDA, pour avoir invité le président de la République et les autorités militaires à faire cesser ces agressions brutales ? », a-t-il interrogé.
Pour conclure, le parti dirigé par Henri Konan Bédié a appelé ses militants, sympathisants ainsi que les forces démocratiques à demeurer vigilants, sereins et mobilisés.