Les violences survenues jeudi 13 août en Côte d’Ivoire lors de la marche des opposants au troisième mandat du président Alassane Ouattara, ont fait réagir l’Association internationale « Justice for Africa », une organisation de défense des droits de l’homme.
Manifestations contre le 3è mandat de Ouattara: Une ONG internationale met en garde contre toute repression violente
L’Association internationale « Justice for Africa » dit s’inquiéter de la tournure que prennent les manifestations suite à l’annonce du président Alassane Ouattara de rempiler pour un troisième mandat. Jeudi 13 août dernier, à l’appel de la société civile et des partis politiques membres de l’opposition, des mouvements de protestation ont fait plusieurs victimes et d’importants dégats materiels.
Selon le Ministère de la Sécurité, les manifestations ont fait 4 morts, une centaine de blessés mais également plusieurs arrestations parmi lesquelles des personnalités politiques et des responsables de la société civile. « Justice for Africa condamne ces meurtres et toute autre violation des Droits de l’Homme pendant cette période préparatoire aux élections », a déclaré Dr Jeff Balch, son directeur exécutif.
« En sa qualité d’association internationale des Droits de l’Homme, « Justice for Africa » met les autorités publiques ivoiriennes, les personnalités politiques, quel que soit leur bord, et les hautes autorités militaires et de police, en garde contre toute incitation à la haine et à la violence politique et contre toute implication directe ou indirecte, individuelle ou collective de violations des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire », a-t-il mis en garde.
L’organisation de défense des droits l’homme prévient de même que tout auteur, co-auteur ou complice de violations des Droits de l’Homme et de crimes contre l’humanité, pourrait répondre, en temps opportun, devant une juridiction compétente y compris les juridictions internationales. « Justice for Africa » invite à cet effet les ONG nationales et internationales présentes en Côte d’Ivoire à documenter « tout incident majeur de violations des Droits de l’Homme pour la constitution de cas ».
Pour éviter la dégradation des Droits de l’Homme et pour favoriser la résolution pacifique du conflit, l’association internationale « Justice for Africa » appelle l’ Union Africaine (UA), la CEDEAO, les chancelleries et autres missions diplomatiques à se pencher sur le cas de la Côte d’Ivoire.