Mamadou Koulibaly est remonté contre Alassane Ouattara. Le fondateur de Liberté et démocratie pour la République (LIDER) s’insurge contre la fermeture des frontières aériennes et terrestres de la Côte d’Ivoire au Mali au lendemain de la chute d’Ibrahim Boubacar Keita.
Mamadou Koulibaly charge Alassane Ouattara
À la chute d’Ibrahim Boubacar Keita, au Mali, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a brandi la carte de la menace aux soldats qui venaient de renverser IBK. Dans un communiqué, l’organisation sous-régionale a demandé à ses États membres de fermer leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres avec le Mali. Sans perdre de temps, Alassane Ouattara a mis à exécution la décision de la communauté ouest-africaine.
Sidiki Diakité, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, a rappelé que « suite à une mutinerie déclenchée au sein de l’armée malienne le mardi 18 aout 2020, ayant impact les institutions de la République du Mali, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé le même jour de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes de ses pays membres avec le Mali ». Il a fait savoir qu’en « application de cette décision, le Gouvernement ivoirien décide de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali, à compter de ce mardi 18 août 2020, jusqu’à nouvel ordre ».
Pour Mamadou Koulibaly, le président ivoirien la CEDEAO n’est pas en droit de « punir les populations maliennes ». « Les pays de la CEDEAO savent-ils que leur proximité avec le Mali ne leur donne pas plus de frontières avec ce pays ? Savent-ils que leur proximité géographique ne fait pas d’eux des principaux partenaires économiques du Mali ? », a écrit le candidat de LIDER à la présidentielle d’octobre sur son compte Twitter. Le professeur d’économie soutient que le peuple malien ne doit pas être puni « parce que IBK n’a pas été à la hauteur ». « En quoi le peuple du Mali est-il responsable des turpitudes de son État et de son armée ? », s’interroge Mamadou Koulibaly.