Guillaume Soro est convaincu d’une chose : Alassane Ouattara ne sera pas le prochain président de la République de Côte d’Ivoire. Le fondateur du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS), candidat à la présidentielle d’octobre 2020, annonce que le régime du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) « est aux abois ».
Depuis l’exil, Guillaume Soro sonne la fin du règne de Ouattara
Investi candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix le samedi 22 août 2020, Alassane Ouattara a déposé sa candidature le lundi suivant. Le chef de l’État, dont la candidature est vivement contestée par l’opposition ivoirienne, garde le cap et ne veut pas se laisser distraire par les manifestations observées dans diverses localités du pays. Convaincu de sa prochaine victoire, le président ivoirien n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur ses adversaires politiques. Selon le patron du RHDP, les opposants ivoiriens redoutent sa candidature.
Guillaume Soro, qui observe tout ceci depuis son exil en France, préfère mettre en garde. Le mentor de Générations et peuples solidaires « rappelle qu’en vertu des articles 55 et 183 de la Constitution du 8 novembre 2016, et en vertu de la continuité législative ininterrompue du principe de la limitation des mandats présidentiels au nombre de 2, des Constitutions de la 2e et de la 3e République, monsieur Alassane Dramane Ouattara, qui achève son 2e mandat le 31 octobre 2020, n’est plus éligible à une élection présidentielle en Côte d’Ivoire ». Dans un communiqué publié le dimanche 23 août, le député de Ferké soutient fermement qu’Alassane Ouattara « ne sera pas le prochain président de la République de Côte d’Ivoire ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale qualifie l’investiture du candidat du RHDP de « cérémonie d’investiture illégale, illégitime et dangereuse ». Guillaume Soro avance que la « cérémonie tenue le samedi 22 août 2020 à Abidjan par M. Ouattara et ses partisans chauffés à blanc constitue un défi et un outrage de plus lancés contre la Nation ivoirienne ». Mais la grande question demeure. Comment Guillaume Soro, condamné à 20 ans de prison ferme par la justice ivoirienne, compte-t-il s’y prendre pour faire accepter sa candidature ?