Après son plébiscite lors de la dernière convention du PDCI-RDA, le 26 juillet dernier, Henri Konan Bédié a déposé, jeudi 27 août 2020, sa candidature à la Commission électorale indépendante (CEI), pour le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.
Bédié a déposé son dossier de candidature à la présidentielle
C’est sur le coup de 16 h que le candidat du parti septuagénaire, en compagnie de plusieurs de ses proches collaborateurs dont le secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué, est arrivé au siège de la CEI à Cocody, pris d’assaut par des centaines de militants venus lui témoigner leur solidarité et leur soutien.
« Cette candidature, je la confie au peuple ivoirien, à tous nos chers compatriotes, aux braves paysans, à nos compatriotes des villes, des villages des hameaux, aux étudiants, à nos braves soldats, à tous les fonctionnaires et à tous les Ivoiriens et les Ivoiriennes », a confié Henri Konan Bédié après le dépôt de son dossier de candidature auprès du secrétariat permanent de la Commission électorale indépendante.
L’ancien chef de l’ État (entre 1993 et 1999) a par ailleurs indiqué que sa candidature, permettra, en cas de victoire au soir du scrutin du 31 octobre 2020, de reconstruire une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même. « Une Côte d’Ivoire de paix, du dialogue et du développement », a-t-il poursuivi.
Le dépôt de la candidature du Sphinx de Daoukro, après ceux de ses probables futurs adversaires, Alassane Ouattara, Pascal Affi N’guessan, Kouadio Konan Bertin dit KKB, intervient dans un contexte de crise sociopolitique, marqué par une vague de violence engendrée par la décision du chef de l’ État sortant de rempiler pour un troisième mandat jugé « illégal » par l’opposition, au regard de la Constitution qui limite à deux le nombre des mandats.
Ces mouvements de contestation, faut-il le souligner, ont parfois donné lieu à de violents heurts et à certains endroits à des affrontements intercommunautaires. L’on dénombre à ce jour plus d’une dizaine de morts à travers le pays, des centaines de blessés et des arrestations dont celles de responsables politiques et de la société civile.