Outre Adjoumani Kobenan Kouassi, un autre ministre ivoirien vient de répondre au cardinal Jean Pierre Kutwa dans l’affaire du 3e mandat d’Alassane Ouattara. En effet, Mamadou Touré, interrogé par RFI vendredi 4 septembre, s’est insurgé contre les propos de l’archevêque d’Abidjan.
Le cardinal Kutwa sous le feu des critiques du RHDP
On se souvient encore de la conférence de presse animée par Kobenan Kouassi Adjoumani au sein de la cathédrale Saint-Paul du Plateau, en tant que porte-parole des ministres et cadres catholiques du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Il s’agissait pour le ministre de l’Agriculture et du Développement rural de réagir devant une déclaration du cardinal Jean Pierre Kutwa. Dans un communiqué, l’homme religieux a soutenu que la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre « n’est pas nécessaire ». Suite à cette sortie, le prélat ivoirien a essuyé de vives critiques de la part de cadres issus du parti au pouvoir.
Kobenan Kouassi Adjoumani a bruyamment fait entendre sa voix. Le porte-parole principal du RHDP n’a pas lésiné sur les moyens pour apporter la réplique au cardinal Kutwa. Mercredi 2 septembre, il a conduit une délégation de cadres et ministres catholiques du parti au pouvoir à la cathédrale Saint-Paul, où il a animé une conférence de presse. Accompagné de Raymonde Goudou Coffie, Felix Anoblé et Danho Paulin, ce proche d’Alassane Ouattara a rappelé au cardinal Kutwa « que de l’humble avis de très nombreux Ivoiriens de toutes origines et de toutes confessions, cette candidature est celle qui est la plus à même de garantir la paix, la stabilité, le progrès économique et social et, conséquemment, l’achèvement du processus de réconciliation de la Nation ».
À la suite du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, un autre membre du gouvernement d’Alassane Ouattara vient de rompre le silence. Il s’agit de Mamadou Touré qui répondait aux questions de RFI. « Beaucoup de nos concitoyens estiment que cette candidature d’Alassane Ouattara est nécessaire. Beaucoup de nos concitoyens s’interrogent sur l’opportunité de l’immixtion des religieux dans le débat politique national », a-t-il précisé.