Alassane Ouattara a proposé à Laurent Gbagbo de demeurer neutre lors de la prochaine élection présidentielle en contrepartie de la grâce présidentielle qu’il entend lui accorder. Marwane Ben Yamed, Rédacteur en Chef de Jeune Afrique, a confirmé cette information sur RFI, tout en apportant des éléments nouveaux.
« Mathématiquement, il est impossible pour Ouattara de gagner si… »
10 septembre 2020, Jeune Afrique révélait que le président Alassane Ouattara a délégué son homologue nigérien Mahamadou Issoufou auprès de l’ancien chef d’État Laurent Gbagbo pour lui demander sa neutralité lors de l’élection présidentielle de 2020 en retour de quoi il lui accorderait, s’il (Ouattara) est réélu, la grâce présidentielle dans l’affaire du casse de la BCEAO pour laquelle il a été condamné à 20 ans d’emprisonnement. Le confrère précise cependant que l’ancien pensionnaire du pénitencier de Scheveningen lui a opposé une fin de non-recevoir.
Eu égard aux multiples réactions suscitées par cette information, Marwane Ben Yamed, Rédacteur en Chef de Jeune Afrique, est revenu à la charge, ce dimanche, sur Radio France internationale (RFI) pour confirmer cette proposition de deal de Ouattara à Gbagbo. « Le Président Ouattara a bel et bien proposé un deal à Laurent Gbagbo via le Président du Niger, Mahamadou Issoufou. Il s’agit d’une grâce dans le cadre du casse de la BCEAO si le Candidat de EDS accepte d’être neutre dans le processus électoral. Bien évidemment, l’ancien Président Ivoirien a rejeté l’offre », a déclaré le confrère, avant de préciser : «Mathématiquement, il est impossible pour le Candidat du RHDP de gagner cette élection avec dans la compétition Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. »
Poursuivant, le Red’Chef de JA indique que lors du déjeuner de travail de l’Élysée, le président français Emmanuel Macron avait recommandé à son hôte ivoirien, Alassane Ouattara, le report du scrutin du 31 octobre prochain, afin de se donner du temps pour opérer « des gestes d’apaisement en faveur de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro afin qu’ils rentrent en Côte d’Ivoire pour participer au scrutin présidentiel ». Mais le chef de l’État ivoirien a décliné cette recommandation.
Convaincu de la crédibilité de cette information, le patron du magazine panafricain n’a pas omis de faire cette précision : « Contrairement à ce que dit Abidjan, nous n’avons pas publié ces informations sur les ordres de Tidjane Thiam. Elles émanent de sources sûres proches de la Présidence ivoirienne, Nigérienne et Française. » Afrique-sur7 reste toutefois à l’affût pour toute réaction contradictoire à cette sortie.