Le rejet de la candidature de Guillaume Soro apparait comme une injustice aux yeux d’ Affoussiata Bamba Lamine. L’avocate de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, interrogée par RFI (Radio France Internationale), a dénoncé cette décision « qui n’a aucun fondement sur le plan du droit ».
Affoussiata Bamba dénonce la décision du rejet de la candidature de Soro
Affoussiata Bamba Lamine est formelle : la décision du Conseil constitutionnel d’écarter la candidature de Guillaume Soro à la présidentielle « n’a aucun fondement sur le plan du droit ». L’ancienne ministre ivoirienne de la Communication d’ Alassane Ouattara, actuellement en exil en France avec son mentor, a confié à RFI qu’elle a été surprise « que le Conseil constitutionnel ne fasse aucunement allusion à l’ordonnance de la Cour africaine du 22 avril des droits de l’homme ». Selon elle, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) « est revêtue du sceau de la primauté du droit international au regard des dispositions de la Constitution sur le droit interne ».
L’avocate de Guillaume Soro a rappelé que selon la cour d’Arusha, l’affaire judiciaire dans laquelle est impliquée son client devrait être suspendue. Elle ajoute aussi que la CADHP « demande la suspension du mandat d’arrêt international et la libération immédiate de ses proches ». Affoussiata Bamba Lamine est convaincue que l’institution dirigée par Koné Mamdou « est totalement inféodée au RHDP et à son président, c’est un appendice du pouvoir exécutif ». L’opposante ivoirienne affirme d’ailleurs que le président du Conseil constitutionnel « est un homme de M. Ouattara » de qui elle ne pouvait attendre grand-chose.
« Que pouvions-nous donc attendre de lui dans ces circonstances ? Monsieur Koné Mamadou avait indiqué que les décisions de justice ont fait plus de mal à la Côte d’Ivoire que les balles des armes. Alors aujourd’hui, il vient de rendre une décision qui va faire mal à la Côte d’Ivoire. Il vient de rendre une décision qui va bruler la Côte d’Ivoire. J’espère qu’il en est conscient et j’espère aussi qu’il va assumer sa responsabilité devant l’Histoire », a enfoncé Affoussiata Bamba Lamine.