Après la publication de la liste des candidats retenus pour le scrutin du 31 octobre prochain, place à la campagne électorale. La Commission électorale indépendante (CEI) vient à cet effet de publier, dans un communiqué, la période impartie aux candidats pour aller à la conquête des citoyens ivoiriens pour s’offrir leurs suffrages en déroulant leurs programmes de gouvernement et leurs projets de société. Certaines voix s’élèvent cependant pour demander le report de l’élection présidentielle.
Quelle atmosphère pour la campagne électorale qui s’ouvre le 15 octobre 2020 ?
Le Conseil constitutionnel a retenu quatre des quarante-quatre dossiers de candidature que la Commission électorale lui a transmis. Aussi, selon les dispositions constitutionnelles en la matière, la campagne électorale devrait s’ouvrir logiquement dans les 15 jours qui précèdent l’élection. Dans un communiqué dont Afrique-sur7 a reçu copie, la Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé que « la campagne électorale court du jeudi 15 octobre 2020 à zéro heure au jeudi 29 octobre 2020 à minuit ».
Et pourtant, l’opposition ivoirienne entend, en « unité d’action », empêcher la tenue de cette élection, non seulement pour protester contre la candidature d’Alassane Ouattara à un « 3e mandat », mais aussi pour exiger la réhabilitation des candidats, notamment Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Albert Toikeusse Mabri, Mamadou Koulibaly et autres, dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel.
Tout comme le président français Emmanuel Macron, lors du déjeuner de travail à l’Élysée avec Alassane Ouattara, Alioune Tine appelle la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies à une mission urgente en Côte d’Ivoire pour apaiser la tension politique, avant de demander également le report de ce scrutin. L’opposition ivoirienne, à travers des manifestations éclatées à travers la Côte d’Ivoire, est descendue dans la rue pour manifester contre le régime Ouattara.
Les autorités ivoiriennes entendent cependant maintenir le calendrier électoral originel, avant de rassurer l’opinion nationale et internationale sur la bonne tenue de cette élection. Face à ces positions diamétralement opposées, l’on s’interroge donc dans quelle atmosphère la campagne électorale s’ouvrira le 15 octobre prochain ?