Kouadio Konan Bertin (KKB) se prépare à organiser son investiture en prélude à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. L’ancien député de Port-Bouët a annoncé qu’il tiendra cette cérémonie le dimanche 4 octobre 2020, alors que les autres adversaires d’Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, le candidat du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) et Pascal Affi N’guessan, le représentant du FPI (Front populaire ivoirien) ont décidé de ne pas prendre part au scrutin. Un proche de Guillaume Soro a brisé le silence et a prévenu l’ex-parlementaire sur le danger qui le guette au cas où il participait à ce scrutin.
Présidentielle, ce que risque KKB face à Alassane Ouattara
Sauf changement de dernière minute, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan, dont les candidatures ont été validées par le Conseil constitutionnel avec à sa tête Koné Mamadou, ne participeront pas à l’élection présidentielle. On se rappelle que Guillaume Soro, pendant sa conférence de presse à Paris, jeudi 17 septembre 2020, avait appelé les opposants ivoiriens à se dresser contre la candidature d’Alassane Ouattara. Il les a invités, spécifiquement Bédié, Laurent Gbagbo, Affi N’guessan, Albert Mabri Toikeusse et Marcel Amon-Tanoh, à s’unir et à faire bloc afin de stopper la « folle aventure » du président sortant. Si le président du PDCI et le candidat du FPI ont répondu favorablement à l’appel du leader de Générations et peuples solidaires (GPS), Kouadio Konan Bertin dit KKB semble déterminé à affronter Alassane Ouattara dans les urnes.
El Hadj Mamadou Traoré a interpelé KKB relativement à sa volonté de participer au scrutin présidentiel. Dans un texte publié sur les réseaux sociaux, le proche de Guillaume Soro a averti le « fils » de Bédié en ces termes : « Tu as un brillant avenir avec toi si tu es solidaire de l’opposition. Mais si tu décides d’aller seul avec le gourou du Restaurant aux élections, sache que tu vas te griller sur le plan politique. Même ton ami Blé Goudé ne te regardera plus d’un bon œil. »
Poursuivant, le cadre de GPS a ajouté : « Je sais que tu vas me demander ce que tu gagnes si tu es solidaire de l’opposition dans sa manœuvre de boycott. Ce qui est tout à fait normal. Je souhaite que tu croies en la victoire de l’opposition et je suis convaincu que tu ne le regretteras pas (…) Cher frère KKB, je te conseille de ne pas t’engager dans une compétition électorale avec le gourou du Restaurant. En le faisant, tu cautionnes la violation de la Constitution et tu te rendras complice de tous les morts que son passage en force va occasionner. »