Mercredi 23 septembre 2020, Henri Konan Bédié a reçu en audience Pascal Affi N’guessan et Albert Mabri Toikeusse, deux figures de l’opposition ivoirienne. Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) et le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) ont eu une séance de travail avec le chef du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire).
Pourquoi Mabri et Affi ont rencontré Bédié
Après l’appel à la désobéissance civile lancé par Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’guessan et Albert Mabri Toikeusse ont eu des échanges avec le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire le mercredi 23 septembre 2020. Au sortir de la rencontre avec le « sphinx » de Daoukro, le candidat du Front populaire ivoirien a livré les raisons de leur présence auprès de l’ex-chef d’État ivoirien.
« Nous avons rencontré le président Henri Konan Bédié pour réaffirmer notre engagement dans la lutte pour la démocratie, pour des élections justes et transparentes. Donc notre détermination à prendre toute notre part dans l’appel à la désobéissance civile que le président Henri Konan Bédié a lancé. Nous sommes en phase sur cette démarche, nous sommes en phase avec les objectifs recherchés », s’est confié le député de Bongouanou.
Poursuivant, l’opposant ivoirien a laissé entendre que l’entretien a également porté sur les prochaines étapes de la lutte pour faire plier Alassane Ouattara. « Il était donc important que nous nous rencontrions pour voir quelles peuvent être les prochaines étapes. Parce qu’il ne s’agit pas de rester au stade des mots, il faut passer aux actes. Donc, c’est une réunion pour définir le cadre dans lequel nous allons commencer à travailler », a ajouté l’hôte d’Henri Konan Bédié.
Il faut noter que face à la candidature d’Alassane Ouattara pour un 3e mandat, ses adversaires politiques, menés par Henri Konan Bédié, exigent le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara, « qui est au terme de son deuxième mandat, à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, pour se conformer ainsi à la Constitution qui lui interdit un troisième mandat », mais également la dissolution du Conseil constitutionnel actuel en vue de la mise en place d’une juridiction véritablement impartiale et qui s’attache à dire le droit, rien que le droit, la dissolution de l’actuelle Commission électorale indépendante (CEI) « en raison de son inféodation évidente au régime RHDP unifié et la mise en place d’un organe électoral consensuel, véritablement indépendant et impartial, capable d’organiser des élections justes, transparentes et crédibles », l’audit international de la liste électorale issue de l’enrôlement de juin-juillet 2020, la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires et le retour sécurisé de tous les exilés en Côte d’Ivoire avec à leur tête Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Noël Akossi Bendjo.