Dans le cadre de l’accélération du projet d’amélioration et de mise en œuvre de la politique foncière rurale de Côte d’Ivoire (Pamofor) dans le département d’ Agboville, plusieurs chefs et présidents de jeunes de villages, ont bénéficié d’une séance de sensibilisation, le mardi 22 septembre, à la préfecture dudit département. L’objectif était d’informer les parties prenantes clés des sous-préfectures d’Aboudé, Oress-Krobou, Rubino et Ananguié sur les objectifs et les résultats du projet afin de favoriser son appropriation.
Les chefs de village du département d’ Agboville sensibilisés sur la sécurisation foncière
Faut-il le rappeler, la cérémonie de lancement du Pamofor dans l’Agnéby-Tiassa, s’est faite en janvier dernier. « La sécurisation du foncier rural constitue l’une des priorités de la politique de développement rural de l’État de Côte d’Ivoire. La recherche de solutions aux problèmes fonciers en milieu rural, a conduit le Gouvernement à élaborer la loi relative au domaine du foncier rural. Avec pour objectif, transformer les droits coutumiers en droit de terre », a déclaré Sihindou Coulibaly, préfet région, préfet du département d’ Agboville, à l’ouverture de la cérémonie. Avant de donner les statistiques suivants :
« On a enregistré 2159 demandes pour passer de droit coutumier au certificat foncier. Ainsi, 817 certificats fonciers ont été délivrés, soit 37,84%, 164 certificats fonciers collectifs, soit 20%, et 653 certificats fonciers individuels, soit 80%. Il y a 93 certificats fonciers qui ont été délivrés à des femmes, soit 11,38%. Ce chiffre est très bas ici en pays abbey où elles n’ont pas droit à la terre. Mais, il le faut parce qu’elles doivent produire. Au total, au niveau des demandes de certificats fonciers, la sous-préfecture d’ Agboville vient en première position avec 43,26%, suivie de celle de Rubino avec 20%, 2% à Ananguié et 0,64% à Attobrou. Les sous-préfectures de Djéssiguié et d’Oress-Krobou enregistrent les plus faibles taux de demandes ».
C’est pourquoi, l’autorité préfectorale a insisté sur l’implication des chefs de villages et des comités de gestion. « La délimitation du territoire d’un village est une mine d’or parce que c’est un outil de management, de gestion et de planification du développement. On ne peut rien faire aujourd’hui, sans papier », justifie Coulibaly Souleymane, directeur général d’un des cabinets en charge de la réalisation du Pamofor, financé par la Banque Mondiale d’un montant de près de 50 millions de dollars EU. Selon lui, « c’est un processus qui doit se faire à travers un consensus dans la paix et dans la cohésion ».
Une correspondance particulière de Tizié T.