La visite d’État d’Alassane Ouattara dans la Marahoué cristallise la titrologie de ce jeudi 24 septembre 2020. La mission des Nations unies en Côte d’Ivoire et la libération des prisonniers pro-Soro sont également des sujets largement repris par la presse ivoirienne.
Titrologie : « Les escadrons de la mort sèment la terreur »
Alassane Ouattara est en visite d’État dans la région de la Marahoué. « Bouaflé tue la désobéissance civile », lance Le Patriote. Dans le chef-lieu de région, le chef de l’État déclare dès son arrivée sur Fraternité Matin : « Je suis venu voir ce que nous pouvons faire ensemble. » « Gouros et Ayaous battent le record de la mobilisation », poursuit Le Jour Plus.
Avant que L’Expression ne joue avec les mots : « La Marahoué préfère l’obéissance à la désobéissance. » L’Essor ivoirien, lui, encense le président ivoirien : « Ouattata, s’il n’existait pas, il aurait fallu le créer. » Quant à Le Mandat, le constat est clair : Ouattara accueilli dans la ferveur totale. »
Cependant, l’opposition prépare activement sa réplique. « Nous devons passer à la phase pratique de la désobéissance civile », lance Affi N’Guessan dans les colonnes de Notre Voie. « La stratégie pour vaincre Ouattara ? » s’interroge L’Arc-En-Ciel. « Ce qui a été décidé chez Bédié, hier », révèle L’Inter. Avant que Affi N’Guessan ne martèle à la Une du tabloïd : « Il faut passer à l’acte. »
Le Nouveau Réveil croit savoir pour sa part qu’entre Ouattara et Hamed Bakayoko, ce n’est que « Suspicions sur suspicions ». Reprenant les propos du président ivoiriens dans Paris Match, Le Patriote et Le Matin s’accordent pour dire : « Les candidatures de Gbagbo et Soro, c’est de la provocation. »
Dans un dossier explosif, Le Quotidien d’Abidjan révèle : « Tout sur les opérations d’enlèvement des leaders de l’opposition. » Le Nouveau Réveil relate « Le film de l’enlèvement de l’inspectrice du PDCI, hier à Gagnoa. » Le Nouveau Courrier est donc formel : « Les escadrons de la mort sèment la terreur. » Dans le même temps, « 15 détenus pro-Soro libérés, hier », apprend-on de Dernière Heure.
Mais Générations nouvelles marquent des réserves : « Ces restrictions qui confirment le conflit politique. » « Tout sur la rencontre ONU-EDS, indique Le Temps. « L’ONU et l’UA ont parlé avec Affi, hier », annonce Notre Voie. Mais le Gouvernement reste formel sur Soir Info : « Ils ne sont pas là, pour imposer quoi que ce soit aux Ivoiriens. » Dernière Heure reste pour le moins inquiet. « Qui peut encore sauver le pays ? » s’interroge le confrère.