La pression s’accentue sur les autorités ivoiriennes pour le report de la présidentielle. Après le rapport de International Crisis Group, la journaliste Fanny Pigeaud met l’emphase sur le terme braquage comme si le 3e mandat d’Alassane Ouattara devenait une infraction de droit commun.
Présidentielle : Rapport de ICG, Fanny Pigeaud évoque le « braquage »
À 32 jours de l’élection présidentielle de 2020, alors que le Président Alassane Ouattara milite pour un strict respect du calendrier électoral, de nombreuses voix continuent d’appeler les autorités ivoiriennes à reporter le scrutin du 31 octobre prochain en vue de privilégier un dialogue inclusif entre les acteurs politiques ivoiriens pour parvenir à un scrutin apaisé.
L’ONG International Crisis Group vient également de faire remarquer que « le scrutin présidentiel prévu pour le 31 octobre en Côte d’Ivoire suscite de nouvelles violences, dans un pays marqué par de profonds clivages politiques. Pour que ces élections se tiennent dans le calme, les différents acteurs politiques ivoiriens, accompagnés par des institutions régionales et continentales, devraient s’accorder sur un court report du scrutin ». Il s’agit pour cette ONG d’un « report (er) pour dialoguer ». Car, mentionne-t-il : « La probabilité que cette élection accouche, en l’état, d’une crise grave est élevée. »
Reprenant à son compte ce rapport de ICG, qui dépeint la situation politique actuelle en Côte d’Ivoire, la journaliste française Fanny Pigeaud retient surtout un terme dont l’emploi sans figure de style dénote de l’attention particulière qu’il convient d’accorder au dossier ivoirien. « Il est fascinant de voir dans ce texte de @crisisgroup, comme dans de nombreux articles de presse, que le terme « braquage » est utilisé sans guillemets, comme si c’était un délit défini par le Code pénal ivoirien », analyse-t-elle sur son compte Twitter.
Dans son rapport de fin de mission, Mohamed Ibn Chambas, émissaire des Nations unies, a également appelé les acteurs politiques à une large concertation en vue de parvenir à des élections apaisées en Côte d’Ivoire.