Guillaume Soro a décidé de ne laisser aucun moment de répit à Alassane Ouattara. Exilé en France depuis le 23 décembre 2019, le député de Ferké est très remonté contre son ancien mentor. À un mois de la présidentielle, le patron de Générations et peuples solidaires (GPS) et le chef de l’Etat ont déterré la hache de guerre. Le leader des soroistes vient de faire une révélation sur le Conseil constitutionnel dirigé par l’un de ses anciens proches, Mamadou Koné.
Guillaume Soro parle de Mamadou Koné
Candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Guillaume Soro a été écarté de la course par le Conseil constitutionnel. Le député de Ferké, tout comme Laurent Gbagbo, Marcel Amon-Tanoh, Mamadou Koulibaly ou encore Albert Mabri Toikeusse, a vu son dossier invalidé par Mamadou Koné.
Mais selon le président de Générations et peuples solidaires, le président du Conseil constitutionnel n’avait pas les mains libres dans sa prise de décision. Il l’a confié au site dw.com.
« Mamadou Koné est plutôt un supplicier parce qu’en réalité il est otage comme bon nombre d’Ivoiriens en Côte d’Ivoire, aujourd’hui. En réalité, Alassane Ouattara qui a décidé de capturer l’Etat de Côte d’Ivoire, de violer la Constitution, c’est lui à la présidence qui a choisi les candidats et a transmis la liste au pauvre président du Conseil constitutionnel, qui n’a eu d’autre choix que de lire. Je vous affirme que c’est le dimanche soir qu’ Alassane Ouattara et certains collaborateurs, dont le Premier ministre Hamed Bakayoko, M. Adama Bictogo et sa nièce, ont décidé de la liste des candidats à l’élection présidentielle ; liste qui a été transmise le lendemain au président du Conseil constitutionnel pour être lue », a révélé Guillaume Soro.
Lors d’une conférence de presse à Paris le jeudi 17 septembre 2020, Guillaume Soro avait martelé que l’élection présidentielle n’aurait pas lieu. « S’il y a élection, c’est que nous sommes dans l’élection. Écrivez que Guillaume Soro dit qu’il n’y aura pas d’élection en Côte d’Ivoire. Tant qu’on n’est pas candidat, l’élection n’aura pas lieu », avait-il assuré.