Guillaume Soro ne se donne désormais aucun répit dans sa fronde contre son ancien mentor. Le président de GPS appelle pour ce faire ses compagnons à prendre une part active au meeting de l’opposition, ce 10 octobre, au Félicia.
Guillaume Soro veut « accélérer l’horloge de l’histoire » de la Côte d’Ivoire
L’opposition ivoirienne est vent debout contre la candidature d’Alassane Ouattara pour un « 3e mandat » qu’elle juge anticonstitutionnel. Au cours d’une rencontre tenue mi-septembre à la Maison du PDCI, les leaders des partis majeurs de cette opposition, sous la houlette du Président du PDCI, Henri Konan Bédié, ont lancé un mot d’ordre de désobéissance civile.
Le Gouvernement ivoirien ayant interdit les manifestations de rue, c’est donc au Stade Félix Houphouët-Boigny que le PDCI-RDA, le FPI, l’UDPCI, l’UPCI, LIDER, le COJEP, EDS, GPS et AGIR ont décidé de tenir un grand meeting pour non seulement appeler au report du scrutin présidentiel, mais aussi pour demander le retrait du Président Ouattara de la course à la Magistrature suprême.
Pour donc réserver un succès populaire à cette rencontre, les différentes formations politiques de cette plateforme de l’opposition ne cessent d’appeler à une mobilisation de leurs militants, partisans et sympathisants. Guillaume Soro, après un précédent tweet dans lequel il lançait cet appel : « Tous le 10 Octobre 2020 au stade Felix Houphouët-Boigny pour dire NON au 3ème mandat », revient à la charge sur son compte Twitter : « Peuple de Côte d’Ivoire voici venue l’heure de ton salut! Tous ensemble au stade Felix Houphouët-Boigny ce 10 Octobre 2020. Peuple ivoirien c’est à toi d’accélérer l’horloge de l’histoire. Dis NON aux Présidences à vie. »
Soro Kigbafori Guillaume, faut-il le rappeler, est en exil à Paris après son retour manqué à Abidjan, le 23 décembre 2019. Condamné à 20 ans d’emprisonnement pour « recel et détournement de deniers publics », l’ancien Président de l’Assemblée nation vient d’être inculpé, avec plusieurs autres de ses proches, pour « tentative de déstabilisation ». Candidat à la présidentielle 2020, son dossier a été recalé par le Conseil constitutionnel. Et ce n’est vraisemblablement pas l’ordonnance de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) appelant à le réintégrer qui va changer les choses.