Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin respirent enfin l’air frais de la liberté. Mais pour obtenir cette libération de l’opposant malien, de l’humanitaire française et de deux autres Italiens, la note fut particulièrement lourde pour leurs gouvernements respectifs.
20 millions d’euros de rançon pour l’ex-otage Soumaïla Cissé et ses codétenus ?
Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin, après respectivement 7 mois et quatre ans d’otage, ont finalement été libérés par leurs ravisseurs. Cette libération, qui était en téléchargement depuis quelques jours, est finalement intervenue, le mardi 6 octobre 2020. Mais pour parvenir à cette fin heureuse, que de tractations, de surenchères, négociations et autres coups fourrés, qui ont fusé çà et là.
Des informations de sources sécuritaires faisaient en effet état de la libération d’une centaine de djihadistes dans le secteur de Niono (centre) et dans la région de Tessalit (nord), le 5 octobre dernier, avant d’être acheminées par avion. Cette libération de ces hommes était la condition sine qua non pour que Soumaïla Cissé, Sophin Pétronin et deux autres otages de nationalité italienne recouvrent également la liberté.
Nous en savons cependant plus sur la rançon réelle consentie pour cette libération. « Outre le relâchement de 230 djihadistes (derniers chiffres), une rançon, estimée entre15 et 20 millions d’euros, a bien été payée pour les quatre otages libérés hier au Mali. Les fonds venaient du Mali pour Cissé; de la France pour Pétronin et de l’Italie pour les deux Italiens », apprend-on de source proche du dossier.
À noter que le Mali traverse une crise politique sans précédent ces derniers mois. Le Président Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK a été déposé par un coup d’État militaire. La CEDEAO a cependant fait injonction aux militaires putschistes de ne pas diriger cette transition. N’empêche qu’Assimi Goïta, le patron du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a été nommé vice-président de Bah N’Daw, président de la transition.