Vent debout contre la candidature du président Ouattara à un troisième mandat présidentiel, Henri Konan Bédié, le patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), a appelé Antonio Guteres, le secrétaire général de l’ ONU, à se saisir du dossier ivoirien.
Situation socio-politique : L’appel pressant de Bédié à Antonio Guteres, secrétaire général de l’ONU
« Grâce à votre détermination, la dictature du RHDP unifié sera vaincue. Elle sera vaincue dans quelques jours ou quelques semaines », a lancé Henri Konan Bédié, le patron du PDCI-RDA, samedi lors du meeting de l’opposition, à Abidjan. Le Sphinx de Daoukro a par ailleurs appelé Antonio Guteres, le secrétaire général de l’ONU, à se saisir du dossier ivoirien.
« Face à la menace d’agressions perceptibles des tenants du pouvoir RHDP unifié contre les personnalités de l’opposition ivoirienne et l’incapacité de la CEI d’organiser un scrutin présidentiel juste, crédible et transparent, je demande, ici solennellement, au Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Antonio Guteres de se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d’un organe électoral, véritablement indépendant et crédible, avant l’élection présidentielle prévue le 31 Octobre 2020 », a appelé le président Bédié.
L’opposition politique ivoirienne est vent debout contre la candidature du président Alassane Ouattara, à un troisième mandat présidentiel. À son meeting du samedi 10 octobre 2020, au Plateau, elle s’est insurgée contre cette candidature qu’elle juge contraire à la Constitution qui limite à deux le nombre des mandats.
Outre la candidature de Ouattara, l’opposition demande la refonte de la Commission électorale indépendante (CEI) qu’elle juge inféodée au pouvoir en place, exige la dissolution du Conseil constitutionnel qui se serait discrédité, et un audit international du fichier électoral. Le retour sécurisé des exilés et la libération des prisonniers politiques sont d’autres revendications de l’opposition ivoirienne.
A travers toutes ces revendications, Henri Konan Bédié et ses pairs entendent obtenir du président Ouattara la mise en place des conditions devant garantir la tenue d’un scrutin apaisé, transparent, inclusif et démocratique. Ce qui sous-entend le report de la présidentielle initialement prévue pour se tenir le 31 octobre prochain.