Des prisonniers militaires proches de Guillaume Soro, l’ex-chef de la rébellion ivoirienne, se seraient évadés de la maison d’arrêt militaire d’ Abidjan (MAMA), apprend-on de sources concordantes.
MAMA: La police réagit suite à la rumeur d’évasion suspecte de militaires pro-Soro dont le commandant Koné Dramane
Des militaires proches de Guillaume Soro, se seraient évadés du pénitenticier militaire d’ Abidjan, lors de leur transfèrement vers un autre centre de détention, dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 octobre dernier.
Parmi les évadés, le nommé Koné Dramane, farouche chef de guerre qui, selon le témoignage de Mamadou Traoré, un autre ex cadre de la rébellion de 2002, avait joué un rôle déterminant dans la prise de la ville d’Abidjan et de San-Pédro durant la crise militaro-politique de 2010-2011.
Selon Alerte Info qui cite des sources proches de cette rocambolesque affaire, le Commandant Koné Dramane et son subalterne Sergent Ouattara Daouda, auraient réussi cette évasion spectaculaire grâce à une complicité interne.
« Après avoir conduit ces détenus hors de la prison et de l’Etat-major, le régisseur est « revenu quelques instants plus tard pour faire part de leur évasion », a révélé la source. Ce dernier (le régisseur), selon l’agence de presse, aurait été interpellé pour nécessité d’enquêtes.
Les deux « évadés » étaient poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat; une affaire dans laquelle est également inculpé leur mentor Guillaume Soro, « exclu » du processus électoral actuel, en raison de sa condamnation par le tribunal d’ Abidjan, dans l’affaire dite de blanchiment d’argent et de recel de biens publics.
La rumeur d’évasion de ces deux militaires, faut-il le souligner, intervient dans un contexte de crise socio-politique marquée par le mot d’ordre de désobéissance civile, lancé par l’opposition politique. Guillaume Soro, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’guessan et le reste de l’opposition, sont en effet vent debout contre la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.
Si l’état-major des armées n’a pas encore réagi sur cette affaire d’évasion au sein de ses locaux, sur la page Facebook de la Direction générale de la police nationale, on parle plutôt d’une fake news (fausse information).