Salimata Porquet, 3e vice-présidente de la Commission électorale indépendante (CEI), a indiqué ce mercredi que les cartes d’électeurs detruites dans le cadre du mot d’ordre de désobéissance civile, lancé par l’opposition ivoirienne, seront rééditées.
Destruction des cartes d’électeurs: Salimata Porquet : « Si jamais, on touche encore…Ils n’auront pas de cartes pour les élections locales à venir »
« C’est dommage ! Parce que, nous pensions que nous avions affaire à des personnalités importantes de ce pays », a répondu Salimata Porquet, 3e vice-présidente de la Commission électorale indépendante (Cei), sur la question du mot d’ordre de désobéissance civile.
Elle s’exprimait ainsi lors d’une séance de sensibilisation des populations sur le bon déroulement de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ce mercredi 21 octobre, à la salle des fêtes de la mairie Agboville.
Le vœu pour le Président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat suite à la mort du premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, en juillet dernier, a poussé l’opposition ivoirienne à se braquer face à ce qu’elle qualifie de « candidature anticonstitutionnelle ».
L’appel à la désobéissance civile lancé par l’opposition reste le point culminant de la volonté des adversaires à Ouattara, d’empêcher vaille que vaille la tenue de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.
Pour Salimata Porquet, le boycott d’une élection est contre-productif pour un parti politique. « Il y a quelques années, des partis politiques qui avaient appelé au boycott des élections n’ont pas eu d’élus, de représentants dans les assemblées », a rappelé la superviseure des régions de l’Agnéby-Tiassa, de la Mé et du Sud-Comoé.
Concernant le cas des cartes d’électeurs dérobées dans plusieurs localités du pays, elle s’est voulue on ne peut plus claire : « Nous allons rééditer les cartes d’électeurs qui ont été emportées ces temps-ci. Mais si jamais, on touche encore à ces cartes, alors, qu’ils se disent qu’ils n’auront pas de cartes pour les élections locales à venir ».
Poursuivant, l’émissaire de la CEI a démontré que le refus de l’opposition significative de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, ne doit pas l’emmener à perdre de vue les élections locales.
« C’est avec ces mêmes cartes, qu’ils devront élire leurs députés, maires, présidents de Conseil régionaux », a-t-elle ajouté. Avant d’exhorter les jeunes à ne pas se laisser instrumentalisés par les politiques.
« C’est complètement dommage que des gens s’adonnent à ce genre de vandalisme. Surtout quand ce sont des enfants qui sont au-devant de ces actes d’incivisme, qui occasionnent parfois des dégâts matériels mais aussi humains », a conclu l’ex député-maire d’Adiaké.
Tizié T.
Correspondance particulière