Face aux violences préélectorales qui prévalent actuellement en Côte d’Ivoire, des organisations féminines de la société civile, ont appelé l’ensemble des populations à privilégier le dialogue en vue du règlement pacifique de leurs différends.
Violences préélectorales: Des organisations féminines prônent le dialogue
Plusieurs organisations féminines de la société civile exhortent les populations, dans leur ensemble, à s’engager résolument dans une dynamique constante de transmission de la culture du vivre ensemble, même dans la différence la plus totale. Cette sortie des femmes de la société civile, est consécutive à l’atmosphère de tension qui règne dans le pays à quelque 10 jours de la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.
Depuis le 6 août dernier, date de l’annonce du président Alassane Ouattara, de rempiler pour un troisième mandat, des manifestations parfois violentes ont éclaté à Abidjan et dans plusieurs localités du pays, donnant souvent lieu à des affrontements intercommunautaires. Ces violences préélectorales ont déjà fait des dizaines de morts, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels.
«De façon toute particulière, la vie représente pour nous en tant que femmes, un bien sacré. Raison pour laquelle, au nom de toutes les femmes, mères et filles de la nation, les femmes des Organisations féminines de la Société civile, lançons un appel à l’endroit de tous, à unir nos forces en faveur de la résolution pacifique de nos différences d’opinions, à bannir de nos habitudes la politique de la terre brulée, à privilégier les dialogues et se rassembler autour des idéaux communs, à savoir le respect de la vie et de la dignité humaine comme le fondement même de notre existence à tous », stipule une déclaration signée de ces organisations féminines.
Puis elles ajoutent: « Nous avons un devoir de conscience envers le monde entier qui a les yeux rivés sur nous, au regard de l’engagement pris par nos décideurs, leaders politiques, nous aussi populations et organisations de tourner définitivement le dos à la guerre dont nous avons tous fait l’expérience. Ce qu’il faut garder à l’esprit, que cela ne doit en aucun cas faire partir de l’histoire de notre pays, n’étant pas un héritage sain que l’on pourrait léguer à notre descendance ».