Adama Bictogo, directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a réagi ce mardi 3 novembre sur RFI, à la création du Conseil national de transition ( CNT) par Henri Konan Bédié (PDCI-RDA) et l’opposition ivoirienne.
Transition: En colère, Adama Bictogo (RHDP) exige des sanctions contre Bédié, Affi et consorts
Une Côte d’Ivoire avec deux présidents de la République. C’est ce à quoi l’on s’achemine au lendemain du scrutin présidentiel controversé du samedi 31 octobre 2020.
Selon les résultats provisoires divulgués par la Commission électorale indépendante (CEI), le candidat Alassane Ouattara s’en sort victorieux avec 94.27 % des suffrages exprimés.
Une élection que l’opposition ivoirienne dit ne pas reconnaître. Dans la soirée du lundi 2 novembre 2020, Henri Konan Bédié et ses pairs de l’opposition politique ont mis en place un Conseil national de transition.
Une initiative perçue par Adama Bictogo, l’un des caciques du parti au pouvoir, comme une défiance vis-à-vis des autorités gouvernementales.
« Nous considérons que c’est une défiance des autorités et que cela est inacceptable », s’est-il insurgé sur les ondes de Radio France internationale (RFI ) tôt ce mardi matin. Adama Bictogo a appelé le gouvernement à user de fermeté.
« Nous en appelons donc à la fermeté du gouvernement mais surtout à l’application de la loi vis-à-vis de l’opposition. C’est un acte inacceptable et condamnable au regard de la loi et de notre constitution », a argué l’ancien ministre de l’Intégration africaine.
Pour lui, le CNT mis en place par Henri Konan Bédié et les siens, relève d’une volonté absolue d’entraîner le pays dans un chaos artificiel.
« Mais, le sens de la responsabilité, de la maturité des Ivoiriens, dans leur grande majorité ont exprimé, à travers le vote, leur adhésion au projet de société du président Alassane Ouattara. Et, nous considérons que l’élection était le moyen de s’exprimer. Avec cet acte posé, nous en appelons à l’application de la loi purement et simplement vis-à-vis de M. Affi N’guessan et consorts », a insisté Adama Bictogo.