Porte-parole de l’opposition ivoirienne, Pascal Affi N’guessan est sorti de son silence, jeudi, après 3 jours de mutisme. La rumeur l’avait annoncé en état d’arrestation suite au blocus imposé à sa résidence en raison de son appartenance au Conseil national de transition (CNT).
Traqué par Ouattara, Affi N’guessan donne de ses nouvelles après 3 jours de silence
Pascal Affi N’guessan se porte bien et est à son domicile. Le porte-parole des groupements et plateformes de l’opposition politique ivoirienne, est sorti de son silence après 3 jours de silence.
« J’apporte un formel démenti aux différentes rumeurs faisant état de mon arrestation », a écrit l’ex-directeur de Cabinet de Laurent Gbagbo, ce jeudi sur Twitter.
« Je remercie tous nos camarades engagés aux côtés du Conseil national de Transition et les invite à poursuivre notre mobilisation pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture en Côte d’Ivoire », a-t-il lancé.
La sortie de Pascal Affi N’guessan prend à contre-pied Laurent Gbagbo qui, dans un communiqué signé de son avocat personnel, Me Habiba Touré, le citait sur la liste des personnes interpellées au domicile d’Henri Konan Bédié, mardi.
Avec Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, le député de Bongouanou, est resté intraitable dans la bataille contre la candidature jugée illégale du président sortant, Alassane Ouattara, à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
À travers leur mot d’ordre de désobéissance civile et leur refus systématique de prendre part au scrutin présidentiel, les deux hommes ont contribué à saper le bon déroulement du scrutin électoral.
Bénéficiant du soutien de Guillaume Soro, Mabri Toikeusse, Simone Gbagbo et autres, ils ont mis en place un Conseil National dit de transition, dont les missions sont de « préparer le cadre de l’organisation de l’élection présidentielle juste, transparente et inclusive », de « mettre en place, dans les prochaines heures, un gouvernement de transition » et de « convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire».
Accusés de sédition par le régime RHDP, plusieurs leaders de l’opposition, dont Maurice Kakou Guikahué, devraient dans les prochains jours, être traduits devant les tribunaux.
Mardi, Sansan Kambilé, le ministre de la Justice, a indiqué avoir saisi le Procureur de la République près le Tribunal d’ Abidjan.