Henri Konan Bédié, président désigné du Conseil national de transition (CNT), est au coeur de plusieurs intrigues ces derniers jours. À la suite de diplomates occidentaux, l’on apprend que des chefs d’État ouest-africains sont à la manoeuvre pour la résolution de la crise ivoirienne.
Après des diplomates occidentaux, des dirigeants ouest-africiains parlent à Henri Konan Bédié
L’élection présidentielle de 2020 est terminée, et Alassane Ouattara a été proclamé provisoirement vainqueur par la CEI (Commission électorale indépendante), en attendant la décision définitive du Conseil constitutionnel.
L’opposition dont le chef de file est Henri Konan Bédié, ne l’entend cependant pas de cette oreille. Après la désobéissance civile et le boycott actif de ce scrutin, les leaders de l’opposition ont en effet mis en place un Conseil national de transition, présidé par le Sphinx de Daoukro.
Mais cette idée de transition n’est nullement partagée par les chancelleries accréditées en Côte d’Ivoire, ainsi que de nombreuses organisations sous régionales qui ne cessent d’appeler les acteurs politiques ivoiriens à la discussion et à oeuvrer à l’apaisement du climat sociopolitique.
En visite chez Bédié, mercredi, les ambassadeurs des États-Unis en Côte d’Ivoire, de l’Union européenne (UE), de la France et de la Grande-Bretagne avaient conseillé à l’opposition de ne pas « insister » sur la voie du Gouvernement de transition.
Même son de cloche pour des dirigeants de la sous-région ouest-africaine, qui ont décidé de voler au secours du voisin ivoirien qui traverse à nouveau une crise sociopolitique après un scrutin présidentiel crucial.
C’est donc dans cet élan que Jeune Afrique nous apprend que Macky Sall, président sénégalais, a eu une conversation téléphonique avec l’ancien chef d’État, Henri Konan Bédié, dans la soirée du 3 novembre 2020.
Dans cette même dynamique, Nana Akufo-Addo, président ghanéen et président en exercice de la CEDEAO, s’est également proposé pour conduire une médiation entre les acteurs politiques ivoiriens afin d’apaiser la tension politique.
D’autres leaders de la sous-région s’activent également pour éviter à la Nation ivoire ses anciens démons. La tension est certes à son comble, mais les tractations se poursuivent pour ramener le calme dans une Côte d’Ivoire en plein essor économique.