Marcel Amon-Tanoh qui s’est désolidarisé du Conseil national de transition (CNT) vient de s’attirer les foudres de Nathalie Yamb. L’ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères a indiqué que la mise en place de cet organe « n’a aucun fondement légal ». De quoi susciter la colère de la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly.
Nathalie Yamb clashe sévèrement Amon-Tanoh
L’ex-ministre ivoirien n’est pas passé par quatre chemins pour dire ce qu’il pense du Conseil national de transition d’ Henri Konan Bédié. Marcel Amon-Tanoh a pris ses distances vis-à-vis de l’opposition ivoirienne qui réclame une transition politique en Côte d’Ivoire. « Je déplore la création du Conseil national de transition qui n’a aucun fondement légal et qui ravive les tensions et les risques d’affrontement », a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a aussi souhaité « qu’en signe d’apaisement, les personnes incarcérées soient libérées ».
« Après une crise préélectorale consécutive à la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle nous nous retrouvons à l’issue du soutien du 31 octobre dernier au cœur d’une crise postélectorale qui a déjà enregistré de nombreuses victimes, comme il fallait s’y attendre. Cette élection non-consensuelle laisse les Ivoiriens dans l’incertitude, l’angoisse et la crainte », a reconnu Marcel Amon-Tanoh.
Cette sortie de l’ex-collaborateur d’Alassane Ouattara a fortement déplu à Nathalie Yamb. La militante camerounaise l’a fait savoir à travers des propos acerbes sur Twitter. « Voilà un type qui fanfaronnait au stade « on est prêt à mourir pour libérer notre pays de Ouattara » et qui tremble dans son caleçon dès que ça se corse. Va te cacher dans les jupes de ton épouse Kadidja, peureux. Jamais je ne t’ai compté parmi les opposants », a écrit cette figure de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), le parti politique fondé par Mamadou Koulibaly.
Pour rappel, Marcel Amon-Tanoh a été l’un des proches collaborateurs d’Alassane Ouattara avant de le quitter à la suite de profondes divergences.