Devant les accusations portées contre sa personne dans les violences à M’Batto, Aka Véronique, députée de la circonscription de M’Batto-Assahara, n’a pas voulu garder le silence. Dans un communiqué dont copie nous est parvenue, la parlementaire a démenti ces allégations.
Aka Véronique impliquée dans les violences à M’Batto ?
Selon certaines informations, la députée Aka Véronique aurait pris une part active dans la montée des violences à M’Batto du 10 novembre 2020. Elle est accusée d’avoir fourni des armes et des munitions. La représentante de la circonscription de M’batto-Assahara à l’hémicycle est montée au créneau pour dire sa part de vérité. Dans un communiqué, Aka Véronique a exprimé sa « très vive préoccupation au regard des troubles et des affrontements intercommunautaires qui ont court depuis quelques temps dans la région du Moronou et principalement dans la ville de M’batto et ses alentours ».
Tout en s’inclinant devant la mémoire des victimes des violences de M’batto, la députée a déploré « les importants dégâts matériels occasionnés par les récents affrontements intercommunautaires ». Dans le souci de ramener le calme, elle a exhorté « l’ensemble des populations à la retenue, afin de laisser l’opportunité aux initiatives d’apaisement intentées sous les auspices des cadres, des chefs communautaires et religieux de prospérer, afin de ramener l’accalmie ».
Réagissant aux accusations selon lesquelles elle aurait ravitaillé des individus en armes et munitions, Aka Véronique a laissé éclater « sa vive protestation et son ferme démenti devant les graves allégations qui lui attribueraient de supposés soutiens à des actions subversives, notamment la fourniture d’armes et munitions aux groupes d’autodéfense ».
Pour elle, « ces fausses informations sont diffusées, par le biais des réseaux sociaux, par l’entremise de personnes se cachant sous de faux profils et animées de desseins funestes ayant pour seul objectif de diviser et d’attiser les tensions dans cet environnement déjà très surchauffé ». Elle ajoute que ces « publications incendiaires » ont provoqué « l’incendie du véhicule de son suppléant, bien avant la journée destructrice du lundi 9 novembre dernier, sans qu’il y ait eu d’appels à des représailles ». Aka Véronique se garde d’utiliser les voies judiciaires qui siéent en pareille circonstance.
Selon le bilan établi par la gendarmerie nationale, les violences à M’batto ont fait trois morts et 26 blessés.