Albert Mabri Toikeusse ne voit pas d’un bon oeil la reprise du dialogue entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Le président de l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI) a demandé au président du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) de faire preuve de vigilance.
Mabri Toikeusse met Henri Konan Bédié en garde
Au moment où Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara ont prévu de se rencontrer dans la soirée du mercredi 11 novembre 2020, Albert Mabri Toikeusse est monté au créneau pour mettre en garde le « sphinx » de Daoukro.
Le président de l’UDPCI est convaincu que l’appel du président ivoirien « cache mal une manœuvre et un schéma machiavélique hautement programmés avant le scrutin présidentiel ; réussir un passage en force malgré l’inconstitutionnalité de sa candidature et ensuite ouvrir un simulacre de dialogue politique pour mieux étouffer et diviser l’opposition ».
Albert Mabri Toikeusse en veut pour preuve le fait que le chef de l’Etat soit resté « insensible aux multiples appels au dialogue aux fins de créer un consensus préalable autour de l’élection ».
L’ancien ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, soutenu par la plateforme Arc-En-Ciel, soutient que le président nouvellement élu « demeure fidèle à sa stratégie favorite : diviser pour régner » tout en voulant « isoler le président Aimé Henri Konan Bédié ».
« En conséquence, l’UDPCI et la plateforme Arc-En-Ciel, avec à leur tête, le docteur Mabri Toikeusse Albert Abdallah, en appelle à la vigilance de toute l’opposition et réitère les conditions minimales préalables à un dialogue franc et constructif », a-t-on appris dans un communiqué signé du secrétaire général de l’UDPCI, Jean Blé Guirao.
Mabri Toikeusse a rappelé que l’opposition exige l’annulation du simulacre d’élection du 31 octobre 2020 ; l’arrêt immédiat du harcèlement judiciaire des leaders de l’opposition ; l’arrêt des arrestations arbitraires et en dehors de toute procédure légale des cadres de l’opposition ; la levée immédiate et sans condition du blocus des résidences de tous les leaders de l’opposition ; la libération de tous les prisonniers politiques et le retour sécurisé de tous les exilés ; mais également l’ouverture d’une enquête internationale sur les nombreuses tueries et violations de droits de l’homme en Côte D’Ivoire, avant, pendant et après ce simulacre d’élection du 31 octobre 2020.