Au lendemain de la rencontre entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, Guillaume Soro a porté un regard sur la reprise du dialogue entre les deux principaux adversaires politiques. Le fondateur du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) refuse tout consensus en dehors de la Constitution.
Guillaume Soro juge la rencontre Bédié-Ouattara
Mercredi 11 novembre 2020, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié ont décidé de « briser le mur de glace, de silence », comme l’a indiqué le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) au terme d’une rencontre au Golf Hôtel avec le président ivoirien.
« Nous sommes convenus que la paix est la chose la plus chère pour tous les deux, et pour tous les Ivoiriens », a laissé entendre le chef de l’Etat. Henri Konan Bédié a même indiqué que d’autres rencontres sont prévues afin de poursuivre le dialogue.
« Nous allons dans les jours et semaines à venir continuer à nous téléphoner et à nous rencontrer pour qu’enfin le pays soit ce qu’il était avant », a ajouté l’homme de 86 ans. « C’était une première rencontre pour briser la glace et rétablir la confiance », a confié Henri Konan Bédié. Cela faisait bien longtemps que les anciens alliés ne s’étaient pas parlé.
En exil à Paris, Guillaume Soro a suivi de près la rencontre entre Bédié et Ouattara. Dans un communiqué, le fondateur de Générations et peuples solidaires a préféré appeler au respect de « l’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire » qui exige que M. Ouattara renonce à un 3ème mandat ».
Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, « la Constitution du 8 novembre 2016, en son article 55 limite strictement les mandats à 2. Exactement comme l’article 66 de la constitution du Ghana que nul Ghanéen n’oserait interpréter autrement ». Selon Guillaume Soro, tant que « cette vérité ne sera point reconnue, tout dialogue ne sera que chimérique ».