Dans une déclaration signée de son secrétaire général, Issiaka Sangaré, le Front populaire ivoirien ( FPI) demande la libération de son président Pascal Affi N’guessan. L’ex-Premier ministre a été arrêté dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre 2020, alors qu’il tentait de regagner Bongouanou, sa ville natale.
Le FPI en appelle à l’ouverture d’une enquête internationale sur les « tueries à Bonoua, à Dabou et tout récemment à M’batto »
Le Président du Front Populaire Ivoirien, Affi N’guessan Pascal, arrêté dans la nuit du 06 au 07 novembre 2020, puis entendu par le juge d’instruction a été mis sous mandat de dépôt le 09 novembre 2020.
– Le Front populaire ivoirien constate que cette arrestation intervient dans un environnement de fort antagonisme relevant du refus du 3ème mandat de M. Alassane Ouattara, porté par les plateformes des différents partis de l’opposition.
Le Front populaire ivoirien constate que les Ivoiriens sont divisés.
Le Front populaire ivoirien constate que cette division est source de conflits intercommunautaires faisant courir au pays le risque d’une guerre civile aux conséquences incalculables. Les épisodes de ces affrontements macabres ont fait une centaine de morts, de nombreux disparus et causé d’innombrables dégâts matériels à ce jour.
En outre, plusieurs personnes sont portées disparues. Cette crise impacte négativement donc la société ivoirienne dans toute sa composante et tous les secteurs de l’économie avec à terme le délitement des indicateurs de performance.
Le Front populaire ivoirien s’incline devant la mémoire des concitoyens décédés dans la quête d’une société plus juste et plus démocratique, leur sacrifice n’aura pas été vain dans l’interpellation de nos consciences pour une société plus fraternelle et qui promeut des valeurs de paix, de respect de l’autre de liberté et d’égalité. Le Front populaire ivoirien présente ses vœux de prompt rétablissement aux nombreux blessés.
Le FPI s’indigne devant la cristallisation de la haine qui a engendré le spectacle sinistre des tueries à Bonoua, à Dabou et tout récemment à M’batto ou beaucoup de jeunes natifs de la région, une quarantaine a été tuée. Le FPI en appelle à l’ouverture d’une enquête internationale afin que la lumière soit faite sur ces crimes, pour l’heure le FPI appelle à l’apaisement.
Le FPI remercie les différentes initiatives collectives et individuelles de personnalités de la gauche française et au-delà, des élites africaines et de la diaspora, qui au nom des valeurs universelles de solidarité de justice, de liberté qui sous-tendent l’humanité n’ont pas manqué d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur la situation en côte d’Ivoire.
Le FPI devant les appels de la communauté internationale, et conformément aux principes de la gauche, ne saurait se dérober devant les attentes fortement exprimées de nos concitoyens à la cohésion sociale. Le FPI s’engage à faire prévaloir le dialogue dans cet environnement de crise pour des solutions durables.
A cet effet, le FPI, réuni ce jour en appelle à la libération immédiate du Premier Ministre AFFI N’Guessan Pascal, Président du FPI ainsi que celle de tous les opposants arbitrairement détenus. Le FPI réitère son appel à la levée du blocus de la résidence du président du parti pour permettre à son épouse, aux membres de la famille ainsi qu’au personnel de jouir de la liberté d’aller et venir.
Le FPI demande l’ouverture d’un cadre d’échanges à l’ensemble des partis de l’opposition. Le FPI invite ses militants à demeurer confiant et mobilisé dans l’attente des mots d’ordre du parti.
Fait à Abidjan, le 12 novembre 2020
Le Secrétaire Général et Porte-Parole
Issiaka SANGARE