Après dix jours de repos maladie, le Maire de Tiassalé, Assale Tiemoko, a repris, ce vendredi 13 novembre, les rencontres avec les populations de sa commune, pour le renforcement de la cohésion sociale.
Le maire de Tiassalé, Assale Tiemoko: « Nous avons détruit huit rumeurs dangereuses, mais le serpent n’est pas mort »
A 11 heures, le maire, accompagné du 1er adjoint, a rencontré la coordination des chefs de communautés de la commune, puis, à 15h, l’ensemble des présidents de jeunesse des quartiers, les présidents des Conseils des quartiers, les présidentes des femmes des quartiers, des chefs de villages et de campements de la commune.
A toutes ces entités, le maire a passé un seul message, celui de continuer, chacun, à son niveau, à veiller sur la cohésion sociale dans la commune et à ne régler aucun différend, de quelque ordre qu’il soit, par la violence.
« Je voudrais vous féliciter pour le travail que chacun de nous a abattu en ces périodes troubles, pour éviter à notre commune de sombrer dans les violences que d’autres villes ont malheureusement connues et dont vous avez été informés. Dieu merci, notre ville a été épargnée et cela doit continuer. Continuez à utiliser le mécanisme de lutte contre les rumeurs, que nous avons mis en place et qui a parfaitement fonctionné jusqu’à ce jour.
Ensemble nous avons combattu et détruit plus de huit rumeurs dangereuses distillées par des individus et qui auraient pu déclencher des affrontements ici, notamment, quand, le 31 octobre, à une heure du matin, nous avons été informés de ce que deux jeunes baoulé avaient été tués à Dibikro par des membres de la communauté Burkinabè au motif qu’ils n’auraient pas voté et que tous les villages et campements baoulé avaient été alertés pour faire mouvement sur Dibikro pour la réplique et qu’une 3e personne, considérée comme un « microbe », faisant partie des assaillants, avait été également tuée.
Sans le système de communication et d’échanges d’informations que nous avons mis en place et qui a permis de joindre tous les responsables des communautés à cette heure de la nuit, sans ce système qui a permis au chef de la communauté Burkinabe d’échanger directement avec le chef de Dibikro, le chef de Dibikro, avec les autres chefs, ensuite avec le commissaire et le maire, le feu aurait pris dans notre ville comme il a pris ailleurs exactement sur le même modèle de diffusion de fausses rumeurs.
Au final, personne n’a été tué à Dibikro et on a découvert que ceux qui ont créé cette rumeur dangereuses sont venus nuitamment de Divo. Continuons à maintenir la vigilance car le serpent n’est pas mort, il y a des gens qui ne sont pas contents du fait que Tiassalé, reste sans violence. Ce sont ces gens qui ont créé la rumeur du déversement dans notre ville, de 82 présumés microbes, avec pour mission de s’en prendre à des communautés précises.
Vous savez tous comment la mairie et la police ont géré cette rumeur fabriquée et comment la réaction a ramené rapidement la sérénité dans la ville. Tout peut arriver dans cette période, mais c’est notre vigilance et l’utilisation de notre système de contacts et de communication qui sont notre force. Les hommes politiques finiront par s’entendre à Abidjan. Essayons, en attendant, de rester tous en vie« , a expliqué le maire, aux populations.
A 16h30, le maire et le 1er adjoint au maire, se sont rendus à Broukro, pour entretenir également les populations sur le mécanisme de lutte contre les rumeurs fabriquées et les a appelées à demeurer des frères, à rester vigilantes et à tout signaler à la mairie ou à la police et la gendarmerie.
Source : SERCOM MAIRIE DE TIASSALÉ.