La Côte d’Ivoire a connu une vague de violences liée à l’élection présidentielle de 2020. Pour Guillaume Soro, la démocratie appliquée dans toute sa splendeur aurait fait l’économie de ces morts et blessés que le pays a connus.
Guillaume Soro : « Nous réclamons la démocratie »
31 octobre 2020, la Côte d’Ivoire a connu un scrutin présidentiel des plus controversé. Alassane Ouattara a en effet été réélu avec un score de 94,27% des suffrages exprimés. Alors que le camp présidentiel indique que cette élection est bien légale car il s’agit du premier mandat de la troisième République, l’opposition estime plutôt qu’il s’agit d’un 3e mandat anticonstitutionnel. Aussi, ces opposants ont-ils mis en place un Conseil national de transition (CNT) présidé par Henri Konan Bédié.
Cette dichotomie entre les acteurs politiques ivoiriens s’est soldée par une vague de violences à travers de nombreuses localités ivoiriennes dont Daoukro, Bongouanou et M’Batto, pour ne citer que celles-là. À en croire le gouvernement, le bilan de ces violences fait état de 85 morts et 484 blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels. Le ministre de la Communication et des Médias a par ailleurs ajouté que 225 personnes ont été interpellées, 176 inculpées et 45 placées sous mandat de dépôt.
Réagissant à un tweet de Frédérique Dumas, Députée de la 13ème circonscription du 92 #Libertés&Territoires, Guillaume Soro a ainsi conseillé à la parlementaire : « Chère collègue @DumasFrederique, ne faites pas attention aux endoctrinés qui ne manqueront pas de défendre L’INDÉFENDABLE. L’Afrique libre apprécie vos prises de position. » Poursuivant, l’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne a déclaré : « J’insiste pour dire que nous réclamons la démocratie parce qu’elle est l’antidote à la violence et à l’instabilité. »
Soro Kigbafori Guillaume, faut-il le rappeler, avait annoncé, à la suite du rejet de sa candidature, qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle en Côte d’Ivoire à la date indiquée par les autorités ivoiriennes. Ce scrutin s’est non seulement tenu, mais a également consacré la réélection de son ancien mentor Alassane Ouattara. Avec ses compagnons de l’opposition, Soro Guillaume est déterminé à mettre en oeuvre le mot d’ordre de désobéissance civile.