Fatou Bensouda est au terme de son mandat en sa qualité de patronne du Bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI). Mais il se trouve que la désignation du successeur de la procureure gambienne pose quelques problèmes.
Fatou Bensouda, partie pour rester au parquet de la CPI ?
15 juin 2021, le nouveau Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) prendra officiellement fonction. Mais avant d’y parvenir, les impétrants sont soumis à une rigoureuse sélection afin de désigner le successeur de Fatou Bensouda. En février 2020, sur les 150 candidatures déposées au départ, seulement seize dossiers ont été retenus à la suite d’une audition.
À la date du 1er juillet, le comité d’experts constituant le jury de ce test n’a finalement retenu que quatre postulants. Il s’agit de Morris Anyah (États-Unis-Nigeria), Susan Okalany (Ouganda), Fergal Gaynor (Irlande) et Richard Roy (Canada). Mais à en croire Jeune Afrique, ces quatre personnalités n’ont pas convaincu de nombreux États parties. Aussi, dix (10) candidats recalés ont-ils finalement été repêchés pour compléter cette short-list de candidats.
Cette situation inédite est en effet consécutive à la déception de plus en plus récurrente au sein des 123 États parties adhérents au Statut de Rome sur le profil de ces quatre candidats présélectionnés pour accéder à cette prestigieuse fonction. Remettant ainsi en cause le travail des experts.
Il faut cependant noter que, même si les candidats peinent à convaincre, un seul sort néanmoins du lot. Il s’agit de l’Irlandais Fergal Gaynor, qui, à la suite de longues tractations, a pu décrocher le soutien d’une dizaine d’États. Mais parviendra-t-il à se hisser à la tête du parquet à La Haye ?
A supposer qu’aucun candidat n’ait été retenu au terme de la période impartie. Fatou Bensouda serait-elle partie pour rester au parquet de la CPI ?
Paul Kagamé avait d’ailleurs donné son avis sur la désignation du Procureur de la CPI. « Ce n’est pas un problème de personne, mais une affaire de réforme structurelle. La CPI a été fondée sur la base d’un consensus et d’un engagement : celui de traiter tous les justiciables sur une base égalitaire », a conseillé le président rwandais.