Des Sénateurs PDCI-RDA ont été priés de quitter la Fondation Felix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, avant l’adoption, mardi, du projet de loi portant Code de la santé publique vétérinaire, présenté par Moussa Dosso, ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques.
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Le projet de loi portant Code de la santé publique vétérinaire, présenté hier par Moussa Dosso, ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, a été adopté par la Commission des Affaires sociales et culturelles (CASC) du Sénat. Mais ce fut en l’absence des Sénateurs du groupe parlementaire PDCI-RDA. Coffi Michel Benoît, ex-cadre du vieux parti, militant aujourd’hui au RHDP du président Ouattara, a prié ces derniers de quitter la salle abritant les travaux avant l’adoption de ladite loi. Raison invoquée par le président de la Commission, la lecture d’un exposé des motifs n’ayant aucun lien avec l’ordre du jour.
Les sénateurs PDCI-RDA ont en effet, dans leur déclaration lue par le sénateur Kouadio Pkli Delphin, exigé la libération de leurs camarades détenus, depuis le 3 novembre dernier pour leur supposé implication dans des faits en relation avec le scrutin du 31 octobre dernier. De quoi irriter le président de la Commission des affaires sociales et culturelles, qui n’a pas hésité à prier ces élus PDCI-RDA de quitter la salle des 500 places de la Fondation Houphouët-Boigny, transformée pour l’occasion en Hémicycle.
« Nous avons des collègues Sénateurs qui sont aux arrêts et nous avons effectué des démarches tant au niveau de l’Institution qu’est le Sénat qu’au niveau de toutes les structures parlementaires qui pourraient nous aider à faire libérer nos collègues. Là, nous sommes venus dans le cadre de la séance relative à l’adoption du projet de loi sur le code de la santé publique vétérinaire. Et bien, la déclaration que nous avons voulu faire pour appeler les Sénateurs à la solidarité pour la libération de nos collègues avant d’intervenir sur le projet de loi soumis à examen, le Président de la Commission a estimé qu’on n’avait pas à parler de cette affaire; et ils nous ont invités à sortir, donc nous sommes sortis », s’est insurgé le Sénateur Alain Caucautrey.
« Je trouve ça dommage au niveau d’un Parlement, qui est le lieu où on s’exprime, où on parle. Alors, peut-être que c’est nous qui ne comprenons pas bien de quoi il s’agit. Mais nous, nous avons compris qu’au niveau du Parlement, celui qui a quelque chose à dire, il le dit en respectant les autres. Jusqu’à ce qu’on nous interromp, nous étions d’abord dans le délai au niveau du timing, nous étions courtois à l’égard de tous les collègues. Donc nous ne comprenons pas. Je trouve un peu dommage qu’on se comporte ainsi », a poursuivi l’élu PDCI-RDA.