Le principal organe de prise de décision des Nations Unies pour le contrôle des drogues, qu’est la Commission des stupéfiants (CND), a retiré, mercredi, le cannabis de sa liste des drogues les plus dangereuses.
Selon l’ONU, le cannabis n’est plus une drogue dangereuse
Le cannabis est soumis à la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 et était, jusqu’ici, inclus dans une catégorie permettant son interdiction pour cause de « propriétés particulièrement dangereuses ». Ceci ne constitue pas une légalisation de ce stupéfiant qui reste parmi les substances « hautement addictives et susceptibles de faire l’objet d’abus », ce qui signifie que sa production et sa commercialisation restent réservées aux usages scientifiques et médicaux selon la loi internationale.
La décision a été prise lors de la 63e session de la CND sur base d’une recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), à l’issue d’un vote très serré entre 53 pays. 27 pays ont voté pour cette nouveau modification, dont la France. 25 étaient contre et un pays ne s’est pas prononcé. Ce nouveau statut ne constitue en rien une légalisation du cannabis et de ses dérivés qui font toujours partie des substances “hautement addictives et susceptibles de faire l’objet d’abus” et donc restent des stupéfiants.
Si beaucoup de pays s’inspirent des lois internationales pour établir leurs lois, il appartient à chaque gouvernement de prendre sa propre décision quant à la légalisation du cannabis. Le fait que l’ONU reconnaisse cette drogue comme moins dangereuse que d’autres, pourrait surtout permettre de reconnaître de plus en plus son utilité médicale à travers le monde.
Pour information, la France procédera à une expérimentation sur 3000 patients au plus tard en mars 2021. Des expérimentations très controlées et limitées afin d’évaluer “la pertinence et la faisabilité de la mise à disposition du cannabis à usage médical”. Selon l’ONU, l’on pourrait passer à une généralisation du cannabis thérapeutique plus vite que prévu.