En Argentine, les députés ont adopté, vendredi 11 décembre 2020, le projet de loi sur la légalisation de l’ avortement ou l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Vers la légalisation de l’ avortement en Argentine?
L’avortement ou l’interruption volontaire de grossesse (IVG), une réalité depuis ce vendredi en Argentine du Président Alberto Fernandez où les députés viennent d’approuver en première lecture sa légalisation. Le texte rejeté par le Senat, il y a deux ans mais soutenu par le chef de l’Etat argentin, prévoit la possibilité d’avorter jusqu’à la quatorzième semaine, eu égard au nombre de décès liés aux avortements clandestins; et cela n’est autorisé qu’avec l’accord du juge, en cas de viol et lorsque la grossesse présente des dangers pour la femme.
Par ailleurs, le texte de loi faisant l’approbation de la Chambre des députés, pourrait en revanche se heurter, en janvier prochain, aux réticences des sénateurs jugés plus conservateurs. Les débats qui se sont étendus sur plus de vingt heures malgré un temps de parole, limité à cinq minutes par orateur et oratrice, ne sont pas venus à bout de la patience des militantes féministes, ni de celle des anti-avortement.
»La question de l’avortement va toujours générer de l’antagonisme, et aucun droit similaire n’a jamais été conquis en essayant de modérer cette tension ! Il a donc fallu se mobiliser pour rappeler sa promesse au Président », fait savoir à France 24, Ofelia Fernandez, 20 ans, députée de la coalition présidentielle pour la ville de Buenos Aires (la plus jeune législatrice d’Amérique latine) et référente du mouvement pro-IVG.
Le vote s’annonce pour le moins serré. Selon les estimations de l’organisation Economia Feminista, 35 sénateurs devraient voter contre le projet de loi et 33, pour.