La nomination de Kouadio Konan Bertin (KKB), Ministre de la Réconciliation de Côte d’Ivoire a surpris plus d’un ce mardi 15 décembre 2020. Patrick Achi, Secrétaire général de la présidence, a donné l’information à l’issue d’un réaménagement technique du gouvernement opéré ce jour par le président Alassane Ouattara.
Nommé ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin (KKB) a trouvé son « tabouret »
Comme annoncé, lundi, lors de son investiture dans son adresse à la nation, le chef de l’ Etat Alassane Ouattara a procédé à la nomination d’un ministre en charge de la Réconciliation nationale. Le choix du patron du RHDP s’est porté sur Kouadio Konan Bertin dit KKB, son challenger à l’élection présidentielle du samedi 31 octobre dernier. « Afin de consolider davantage la cohésion nationale, j’envisage de créer un ministère en charge de la Réconciliation nationale, dans les prochains jours », avait déclaré le chef de l’Etat.
Seul candidat indépendant à faire campagne face à Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin, 51 ans, qui avait refusé de suivre les mots d’ordre de boycott actif et de désobéissance civile, lancés par l’opposition, est arrivé en deuxième position avec 1,99 % des suffrages exprimés, contre 94, 27 % pour le candidat du RHDP.
Reconnaissant sa défaite, l’ex-député de la commune balnéaire de Port-Bouët n’avait pas hésité à féliciter Alassane Ouattara, le président déclaré élu, pour sa réélection, lors d’un point de presse organisé début novembre à Abidjan. « M. Alassane Ouattara est arrivé, incontestablement, en tête du scrutin. C’est pourquoi, devant le peuple ivoirien, je veux féliciter le Président de la République pour sa réélection », avait-il déclaré, témoignant, à l’occasion, sa volonté de faire de la réconciliation nationale son cheval de bataille face à la situation de crise éleclorale qui prévalait dans le pays.
Le portefeuille ministériel à lui attribué, apparait certes comme une belle récompense pour l’ex-président de la jeunesse du PDCI-RDA, mais la tâche sur le terrain s’annonce très difficile. Le tissu social ivoirien déjà fragile, est en effet ressorti sérieusement entamé après les violences qui ont émaillé l’élection du 31 octobre. Au moins 85 personnes sont décédées et près de 500 autres ont été blessées lors des affrontements entre partisans et opposants à la candidature du président Ouattara à un troisième mandat présidentiel.