Alassane Ouattara a procédé à la nomination de Kouadio Konan Bertin dit KKB au ministère de la Réconciliation nationale. Après la vive polémique qu’a suscitée cette nomination, le chef de l’Etat est monté au créneau pour donner le bien fondé de sa décision.
Les dessous de la nomination de KKB à la Réconciliation par Alassane Ouattara
Au lendemain de son investiture, Alassane Ouattara a procédé à un réaménagement technique du Gouvernement, qui a vu la nomination de Kouadio Konan Bertin au ministère de la Réconciliation nationale. Pour de nombreux observateurs, la réconciliation en Côte d’Ivoire est le véritable Talon d’Achille du pouvoir Ouattara. Aussi, pour son nouveau mandat, le chef de l’Exécutif ivoirien entend-il mettre un point d’honneur à briser le mur de méfiance et de discorde entre ses concitoyens.
KKB apparait cependant aux yeux de certains de ses anciens compagnons de l’opposition comme un traitre qui a sabordé la lutte de l’opposition consistant à esseuler le Président Ouattara lors de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier. Mais loin de s’en laisser abattre, le nouveau titulaire de ce portefeuille ministériel reste focalisé sur ses objectifs. « Il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour la paix », a-t-il déclaré.
À la suite de nombreux commentaires suscités par cette nomination de KKB, le Président Ouattara a donc tenu à expliquer les raisons pour lesquelles son choix s’est porté son adversaire lors du dernier scrutin présidentiel pour lui confier le dossier de la réconciliation.
« La cohésion nationale est au cœur de notre action pour une #CotedIvoire unie, dans la paix. La création d’un Ministère de la Réconciliation, dirigé par Kouadio Konan Bertin, témoigne de mon engagement à consolider davantage la cohésion et la concorde entre tous les Ivoiriens », a tweeté le chef de l’État ivoirien.
À noter que sur les 44 dossiers de candidature déposés à la Commission électorale indépendante (CEI), seulement 4 avaient été retenus par le Conseil constitutionnel. Au nombre des adversaires au président sortant, seul Kouadio Konan Bertin est effectivement allé aux urnes avec le candidat du RHDP.