Un jeune « brouteur » répondant aux initiales de DO est actuellement aux mains de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC). Il s’est rendu coupable de faits d’accès et maintien frauduleux dans un système informatique, de suppression frauduleuse de données informatiques, d’utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique et tentative d’escroquerie.
Comment un « brouteur » s’est infiltré dans le système informatique de son « client »
DO est assurément doué de capacités remarquables dans le domaine informatique. Malheureusement, il a décidé de mettre ce talent au service d’activités peu recommandables. En effet, le jeune homme parvient à s’introduire dans le système informatique de ELF, un ressortissant européen, propriétaire de nombreux lotissements. Selon la Plateforme de la lutte contre la cybercriminalité (PLCC) qui relaie l’information, il est en étroite collaboration avec un ministère européen. Notre source indique que l’homme d’affaires est beaucoup actif sur internet par l’intermédiaire de sa boite mail.
Une fois dans le système informatique de ELF, le « brouteur » entre en action et supprime plusieurs messages reçus du 6 mai 2018 au 16 février 2020. Surpris par la « disparition » de ses correspondances, le propriétaire de la boite mail s’inquiète. Comme si cela ne suffisait pas, des proches du ressortissant européen l’informe avoir reçu des messages à travers lesquels il sollicitait une aide financière. Plus tard, ELF découvre que son adresse e-mail et son mot de passe ont fuité.
Sans perdre de temps, ELF se tourne vers la Direction régionale de police judiciaire de son pays d’origine qui à son tour saisit la Plateforme de la lutte contre la cybercriminalité. Les résultats de l’exploitation des documents fournis par la Direction régionale de police judiciaire conduisent la PLCC sur les traces de l’arnaqueur. Soumis à une audition, le « brouteur » reconnait les faits et révèle sa procédure qui consiste à envoyer des invitations à cliquer sur un lien. Puis ses victimes qui cliquent sur le lien sont redirigées vers une page grâce à laquelle le « brouteur » collecte les adresses mails et les mots de passe.
Après avoir pris le contrôle du compte mail de ELF, l’escroc a réussi à soutirer deux millions de francs CFA à ses contacts. Il a été conduit devant le parquet d’Abidjan où il pourrait être poursuivi pour accès et maintien frauduleux dans un système d’information, suppression frauduleuse de données informatiques, utilisations frauduleuses d’éléments d’identification de personne physique et tentative d’escroquerie, précise la PLCC.