Au moins 53 conseillers du Président sénégalais Macky Sall ont menacé de démissionner de leurs fonctions si le chef de l’État ne faisait rien pour améliorer leurs conditions de vie, a-t-on appris auprès de nos confrères de Seneweb.
Macky Sall en perte de vitesse auprès des tenors de l’APR?
Selon le media, ils menacent d’organiser une conférence de presse dans les semaines à venir pour dénoncer leurs conditions de vie précaires, corollaires d’un salaire misérable. Ils disent aussi souffrir du manque de considération : Ils n’ont ni voiture de fonction, ni crédit téléphonique mensuel, ni bureau et pire, ils ne sont jamais reçus par le président Sall.
Selon toujours la même source, certains d’entre eux prennent les véhicules de transport en commun pour aller travailler à la présidence de la République.
D’ailleurs, certains auraient émigré, à la recherche de meilleures conditions de vie. Alors qu’il présidait, il y a juste un an, un panel de la Convergence des cadres républicains (CCR) à l’hôtel King Fahd Palace de Dakar, le président de la république Macky Sall a lancé un message envers ses camarades de parti et collaborateurs.
Il a invité les membres de la majorité présidentielle, présents, à travailler “main dans la main” tout en évoquant sa présence à la tête du pays.
“Il faudra plus d’ouverture, de camaraderie pour sortir ce pays du sous-développement, peu importe celui qui va être là parce que je ne serai plus là dans quelques temps”, a déclaré Macky Sall en présence des tenors de l’APR comme Amadou Ba, Aminata Touré, Boun Abdallah Dionne entre autres.
Une déclaration qui pourrait être perçue comme une réponse au débat sur un potentiel troisième mandat présidentiel, selon La nouvelle tribune.
Sujet particulièrement sensible, la polémique sur le troisième mandat présidentiel a entraîné le limogeage de certains proches collaborateurs de Macky Sall après que ces derniers se sont prononcés sur la question.
C’est le cas de l’ancien directeur des Sénégalais de l’extérieur Sory Kaba et du ministre conseiller Mousapha Diakhaté qui avait critiqué la démarche du chef de l’État sur la gestion de cette affaire, poursuit le média.