En Centrafrique, alors que le régime de Bangui broie du noir face au groupes armés, Emmanuel Macron a envoyé des avions de chasse en survol en accord avec l’ONU.
Centrafrique: Plus de 300 militaires français et 11 500 soldats onusiens mais…
La France a décidé d’envoyer des avions de chasse survoler la République centrafricaine, considérant que les opérations armées en cours dans le pays, visaient à faire obstruction au processus électoral.
Le mercredi 23 décembre 2020, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron s’est entretenu avec son homologue centrafricain Faustin-Archange Touadéra et a condamné « les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques dont (l’ex-président) François Bozizé, visant à faire obstruction » aux élections de dimanche prochain, a indiqué l’Élysée.
«À la demande du président Touadéra », le chef de l’État a « ordonné la réalisation » mercredi « d’une mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse », marquant ainsi « la condamnation par la France des tentatives de déstabilisation du pays », a précisé la présidence.
Sur le terrain, quelque 300 soldats français sont présents dans ce pays d’Afrique centrale, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), forte de 11 500 hommes.
Le Rwanda et la Russie ont également déjà envoyé des troupes pour aider le gouvernement à ramener le calme et permettre aux centrafricains de se rendre aux urnes dimanche 27 décembre 2020 pour les élections présidentielles et législatives
Rappelons que la République centrafricaine, pays de 4,9 millions d’habitants, classé parmi les plus pauvres mais riche en diamants et en bétail, a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé M. Bozizé en 2013.
Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, dans lequel les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.