En Éthiopie, plus de 200 personnes ont été assassinées mercredi lors d’une attaque dans l’Ouest, selon la Commission éthiopienne des droits de l’Homme (EHRC) qui faisait auparavant état de 100 victimes.
« Une tragédié », selon Abiy Ahmed, Premier ministre d’Ethiopie
Mercredi 23 décembre 20220, avant l’aube, les habitants de Metekel, une zone de la région du Benishangul-Gumuz, ont été sortis de leur sommeil par une attaque meurtrière menée par des hommes armés non identifiés.
«(La Commission) continue de suivre avec les autorités compétentes la situation au Benishangul-Gumuz et confirme que le bilan de l’attaque qui a eu lieu (…) aux premières heures du 23 décembre 2020, est monté à 207 (morts)», indique ce texte publié vendredi soir.
Ce bilan avait été évoqué vendredi par des autorités locales qui organisaient des funérailles. « Un témoin raconte que ‘la ville de Bulen est submergée. Les routes menant à la ville sont pleines de personnes déplacées et de leur bétail, qui marchent vers la ville »‘, écrit la Commission.
Jeudi, les autorités régionales ont annoncé que l’armée éthiopienne avait tué 42 hommes armés accusés d’avoir participé au massacre, sans préciser qui ils étaient.
En octobre, le Premier ministre, Abiy Ahmed, qui a qualifié cette dernière attaque de « tragédie », avait attribué les violences dans la zone à des combattants venus de l’État voisin soudanais du Nil-Bleu, où ils sont « armés et entraînés » et appelé Khartoum à régler le problème.
Il a affirmé que cette attaque avait pour objectif « d’éparpiller l’importante force » mobilisée dans le cadre de l’opération militaire en cours au Tigré (nord), un conflit a priori sans rapport avec les violences dans le Benishangul-Gumuz.
Le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique est aux prises avec des flambées régulières de violence depuis l’accession au pouvoir en 2018 d’Abiy Ahmed, fondateur du Parti de la prospérité, et l’accélération des réformes démocratiques qui ont relâché le contrôle de l’État sur les rivalités régionales.
L’Éthiopie organisera des élections législatives le 5 juin 2021, a déclaré, vendredi, le Conseil national électoral. Initialement prévu en août, le scrutin avait été reporté en raison de la pandémie de Covid-19.
Avec AFP