Nouvelle semaine d’observation des discours de haine en ligne, dans le cadre du Programme Transition et Inclusion Politiques (PTI) en Côte d’Ivoire, mené par le NDI, Internews et une coalition d’organisations de la société civile et de partenaires (radios communautaires, médias en ligne…). Du 10 au 16 décembre 2020, en tout 93 pages, groupes et profils ont été passés au peigne fin sur Facebook. Les résultats montrent que 148 discours de haine ont été collectés autour des principaux faits qui ont marqué l’actualité.
Discours de haine : Les pages Facebook, vecteurs de diffusion
Pour cette semaine, l’annonce de la nomination de Kouadio Konan Bertin au poste de nouveau ministre de la Réconciliation nationale a déchaîné les passions des internautes, même si la tendance générale est encore à la baisse.
Il faut signaler que les discours de haine se concentrent désormais dans les groupes (62 %) et sur les pages (38 %, avec une remontée fulgurante de +82,14 %). L’analyse montre bien que depuis la période électorale, les pages n’avaient plus été aussi proactives en termes de promotion des discours de la haine en ligne contrairement aux profils.
Le rapport insiste sur le fait que pour la quatrième semaine consécutive, aucun discours de haine n’y a été détecté. Un mois donc que la retenue semble de plus en plus de mise.
Il fait savoir que sur les 93 observés, 4 groupes et une page concentrent à eux seuls 77 % des discours collectés, lesquels se répartissent en injures et diffamation (85), animalisations (30), propos xénophobes et injures identitaires (17), menaces (11), délations (2), justifications de la violence et apologie de la haine (2) et vœu macabre (1).
Pour rappel, l’observation des discours de haine en ligne est une sous-composante du PTI en cours depuis juillet 2018 en Côte d’Ivoire. Il s’agit d’aider le gouvernement ivoirien à améliorer la gouvernance, renforcer la cohésion communautaire, mais également à accroître la participation au dialogue politique national, particulièrement des jeunes et des femmes dans les zones marginalisées et exposées au risque de conflit.