Un faux hôtelier vient de tomber dans les mailles du filet de la PLCC (Plateforme de lutte contre la cybercriminalité) après avoir escroqué la bagatelle somme de 22 116 900 francs CFA à 44 victimes. L’individu répondant aux initiales de BKH a été conduit devant le parquet d’Abidjan où il pourrait être jugé pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personnes physiques et morales, escroquerie et complicité d’escroquerie par le biais d’un système d’information.
Le faux hôtelier devant le parquet d’Abidjan
Les faits remontent à courant octobre 2020. Quatre individus, dont les identités n’ont pas été révélées et n’ayant rien en commun, sont contactés par BKH via un appel téléphonique. Il se présente à ces derniers sous deux identités, tantôt monsieur Kra et tantôt monsieur Koffi. L’homme qui est en réalité un faux hôtelier leur fait croire qu’il a en sa charge la restauration de plusieurs complexes hôteliers d’Abidjan. BKH fait croire qu’il est disposé à leur donner le marché de livraison de denrées alimentaires pour les hôtels placés sous sa responsabilité au niveau de la restauration.
Comme le précise la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité qui relaie l’information, après avoir réussi à convaincre ses interlocuteurs en leur dressant la liste des produits dont il avait besoin, les convainc de faire plusieurs transferts d’argent. Il leur communique les numéros des personnes censées recevoir les transferts. Notre source précise que dès que les transferts sont effectués, les destinataires restent injoignables.
N’ayant plus de nouvelles de leur « partenaire » en affaires, les quatre personnes décident de se rendre dans les complexes hôteliers afin d’avoir des informations sur BKH. Stupeur ! Cet individu est inconnu dans ces lieux. Ils découvrent qu’ils viennent d’être grugés par le faux hôtelier. Les victimes saisissent la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité afin de retrouver l’escroc qui a empoché la bagatelle somme de 22 116 900 francs CFA
. Aidée du Laboratoire de criminalistique numérique (LCN), la PLCC parvient à mettre la main sur BKH. Dans les locaux de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité, le malfrat est passé aux aveux. « À la question de savoir comment il collecte les informations sur ses victimes, il a répondu qu’il collectait les informations en faisant la prospection auprès de ses connaissances. Il a ajouté qu’il prenait également les informations sur les enseignes publicitaires des personnes tenancières de maquis, bar, restaurant », souligne la PLCC.