Dans sa volonté de consolider sa majorité, le RHDP ne cesse de ratisser large. Kobénan Kouassi Adjoumani vient d’ailleurs d’enrôler Ouattara Abou, un responsable de section du FPI, au sein du parti présidentiel.
Adjoumani débauche Ouattara Abou pour le compte du RHDP
Alassane Ouattara a été réélu à une majorité écrasante lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. En dépit du mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif lancé par l’opposition pour protester contre un « 3e mandat anticonstitutionnel », le chef de l’État a finalement prêté serment lors de la cérémonie d’investiture tenue, le 14 décembre dernier.
Des pertes en vies humaines, des blessés et d’importants dégâts matériels ont été enregistrés durant cette période électorale. N’empêche que les acteurs politiques ivoiriens, notamment le Gouvernement, les plateformes de l’opposition et la société civile, ont tenu un premier round du dialogue politique sous la conduite du Premier ministre Hamed Bakayoko. Ces discussions ont d’ores et déjà produit leurs premiers effets avec la fixation de la date des prochaines législatives et la libération de Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI).
Le rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) continue par ailleurs de piocher aussi bien des élus, des cadres que des militants de base dans les rangs de l’opposition. Le dernier en date est monsieur Ouattara Abou, responsable de l’ancien parti au pouvoir dans une section locale de l’Est ivoirien.
Kobénan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Président du Conseil régional du Gontuguo, par ailleurs porte-parole du RHDP, est le maître-articifier de cette pioche. « Nous souhaitons la bienvenue à Monsieur OUATTARA Abou, anciennement Responsable FPI de Gondia (#Tanda), qui milite désormais au #RHDP. #La Côte d’Ivoire Solidaire, #La Côte d’Ivoire Rassemblée », peut-on lire dans un tweet publié sur le compte officiel du parti présidentiel.
À noter que le ministre Adjoumani est lui-même transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), parti dirigé par l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié.