Alassane Ouattara (ADO) a intenté un procès en diffamation contre La Lettre du Continent. Mais le président ivoirien a été débouté de son action par la 17ème Chambre correctionnelle de Paris, au motif que le journaliste incriminé bénéficie de l’excuse de bonne foi et surtout que « sa base factuelle était suffisante ». Les avocats du chef de l’État sont donc à nouveau montés au créneau pour clarifier le fond de cette décision.
Les avocats d’ ADO : « Le Tribunal a rejeté la demande de condamnation du Président Ouattara »
En août 2017, Alassane Ouattara avait porté plainte contre le confrère La Lettre du Continent pour une publication relative au fonds de souveraineté du chef de l’État ivoirien. Le tribunal a certes reconnu des « propos diffamatoires envers Alassane Ouattara », arguant que le chef de l’État ivoirien utilisait « dans son intérêt et selon son bon vouloir des fonds d’un montant conséquent 520 millions d’euros composés d’argent public ».
Cependant, précise le juge, le journaliste doit bénéficier « de l’excuse de bonne foi » d’autant plus que son l’article portait « sur un débat d’intérêt général », avec un ton « modéré », et surtout, « sa base factuelle était suffisante ».
Alors que Philippe Vasset, rédacteur en chef de La Lettre du Continent (désormais Africa Intelligence) s’est abstenu de tout commentaire, estimant que la décision se suffit à elle-même, Maitres Pierre-Emmanuel Blard et Jean-Paul Benoit, avocats d’Alassane Ouattara, sont toutefois montés au créneau, pour clarifier le fond de cette décision.