Les législatives 2021 pourraient laisser des traces dans le camp de l’opposition ivoirienne. En effet, après avoir échoué dans leur tentative de faire tomber Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, le patron du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), et Pascal Affi N’guessan, le président de l’une des franges du FPI (Front populaire ivoirien), peinent à s’accorder sur des listes communes.
Bédié et Affi se déchirent avant les législatives 2021
Pascal Affi N’guessan a levé le lièvre dans un communiqué publié le lundi 18 janvier 2021. Le député de Bongouanou s’insurge contre l’attitude du PDCI d’Henri Konan Bédié dans le projet de listes communes en ce qui concerne les législatives prévues dans moins de deux mois.
Dans sa note rendue publique le lundi 18 janvier 2021, le FPI précise qu’il « a répondu favorablement à l’appel du gouvernement pour le dialogue politique afin que les conditions d’une élection transparente dans un environnement apaisé soient créées ».
Pour Pascal Affi N’guessan et les siens, il était question de participer aux législatives dans le cadre de la plateforme des partis politiques de l’opposition pour conforter les chances de victoire de l’opposition à ces élections.
À en croire le parti à la rose, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire n’est pas disposé à accepter une liste commune de l’opposition devant mutualiser les compétences diverses. « Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), à travers la plateforme CDRP dont il est le référent, et EDS ont fait le choix d’une collaboration entre leurs deux organisations politiques, excluant ainsi le principe d’une démarche consensuelle », dénonce l’ancien parti au pouvoir.
Poursuivant, le FPI laisse entendre que malgré ses demandes insistantes pour la désignation de la liste commune, le PDCI ne montrait pas de bons signes. Cela a conduit Pascal Affi N’guessan à « rencontrer le président Henri Konan Bédié pour lui faire part de sa préoccupation de voir aboutir le processus d’élaboration d’une liste de l’ensemble des plateformes de l’opposition ».
Le communiqué soutient qu’au cours d’une rencontre, le parti septuagénaire, après avoir fait remarquer l’absence d’EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté), a proposé l’arrêt des travaux et son report.
« Le lendemain dimanche 17 janvier, le même stratagème a été reconduit, cette fois-ci, en présence de EDS pour faire le constat d’une autre tentative infructueuse », déplore le FPI qui refuse de laisser abuser par des manoeuvres dilatoires à 48 h du dépôt des dossiers de candidatures.
Par ailleurs, « le FPI prend acte de la volonté du PDCI et de sa plateforme dénommée CDRP ainsi que de celle d’EDS de ne pas coopérer avec l’ensemble de la coalition des plateformes et partis politiques de l’opposition ».