La victoire de Faustin-Archange Touadéra, proclamée par l’Autorité nationale des élections (ANE), a été validée, lundi 18 janvier 2021, par la Cour constitutionnelle centrafricaine.
Centrafrique: Réélu à un second mandat présidentiel, l’appel du président Touadéra aux populations
« Je tends la main patriotique à l’opposition démocratique afin de sortir notre pays du cycle vicieux de violences et de destruction. Au lendemain de mon investiture, nous allons poursuivre la réconciliation nationale afin de décrisper le climat politique pré et post électoral », a déclaré le chef de l’État, Faustin Archange Touadera, dans un discours à la nation dans la soirée du lundi.
Le Conseil constitutionnel centrafricain avait un peu plus tôt dans la journée, confirmé sa victoire, dès le premier tour du scrutin du 27 décembre 2020, avec 53, 16 % des voix. La proclamation des résultats, était initialement attendue le 19 janvier mais a été rapprochée à cause des conditions sécuritaires du pays. Danièle Darlan, présidente de la Cour constitutionnelle, a rejeté les recours en annulation, introduits par 13 des 16 candidats qui dénonçaient des « fraudes massives ».
Catherine Samba-Panza et les autres candidats contestataires de la victoire du président Touadéra, invoquent des « fraudes massives » et l’incapacité d’au moins 2/3 des électeurs d’accomplir leurs droits de vote en raison de la précarité de la situation sécuritaire dans le pays. La Centrafrique est en proie à de nouvelles violences depuis le démarrage du processus électoral qui a conduit à la réélection du président Archange Touadera.
Des groupes armés qui contrôlent plus des 2/3 de l’étendue du territoire, avaient lancé une semaine avant le début du scrutin, une offensive armée contre la capitale Bangui, pour exiger le report de l’échéance électorale. Mais leurs assauts se heurtent jusqu’à présent à une présence remarquée des Forces armées centrafricaines (FACA), intraitables, soutenues par quelque 12 000 Casques bleus de la Minusca (la force onusienne) et des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés depuis fin décembre 2020.