Libération des femmes activistes politiques de Générations et peuples solidaires (GPS) de Guillaume Soro. Elles étaient détenues à la MACA depuis leur arrestation en août 2020. Pulchérie Edith Gbalet, quant à elle, n’a pas été relachée, a appris, mercredi, Afrique-Sur7, de sources proches de Amnesty Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire: Ouattara libère des femmes activistes politiques proches de Guillaume Soro
Selon Amnesty Côte d’Ivoire, ces femmes proches de GPS ont été libérées ce mercredi 27 janvier 2021, après 5 mois de détention sans procès. L’organisation internationale de défense des droits humains précise, par ailleurs, que Pulchérie Edith Gbalet, coordinatrice de l’ONG Alternatives Citoyennes (ACI), arrêtée le 15 août, pour avoir appelé à manifester pacifiquement contre la décision du Président Ouattara de briguer un troisième mandat, n’a pas bénéficié de cette mesure clémente du régime d’Abidjan.
Plusieurs femmes de l’opposition réunies au sein des plateformes de partis politiques n’ont pu aller au bout de leur marche programmée, le 21 août 2020, contre le nouveau mandat annoncé d’Alassane Ouattara à la présidentielle d’Octobre. La grande marche annoncée a été étouffée dans l’œuf et plusieurs d’entre elles ont été arrêtées dont Pulchérie Gballet. En application de la mesure d’interdiction des manifestations, prise par le gouvernement ivoirien, la police est intervenue pour disperser les rassemblements.
Lors d’un point à la presse, Odette Lorougnon, vice-président du Front populaire ivoirien (FPI tendance Laurent Gbagbo), a indiqué aux journalistes qu’au moins une vingtaine de personnes avaient été arrêtées au cours de la journée.
Libération de prisonniers politiques: Ouattara fait des yeux doux à l’opposition
Trois cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), arrêtés le 3 novembre 2020 à la résidence de l’opposant Henri Konan Bédié à Abidjan, suite à la création du « Conseil national de transition » au terme de l’élection présidentielle, ont été libérés, plusieurs semaines après. Il s’agissait des sénateurs Seri Bi N’Guessan et Bassy Koffi ainsi que de Valérie Yapo, secrétaire exécutive du PDCI chargée de la Francophonie. Cinq autres seront libérés plus tard.
Alassane Ouattara, très contesté par l’opposition ivoirienne depuis le scrutin présidentiel controversé qu’il a remporté en octobre 2020, ne cesse de multiplier les actions de décrispation, en libérant les centaines de prisonniers politiques arrêtés en marge de ces élections. Le régime a fini par mettre, récemment, en liberté provisoire les deux derniers ténors de l’opposition que sont Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, et Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI.
Les violences en marge des élections présidentielles d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire, ont fait 85 morts et 484 blessés depuis août. Des milliers de personnes ont dû fuir de chez eux. Des figures de l’opposition et de la société civile ont été arrêtées. D’autres personnes qui avaient appelé à manifester ou ont participé à des manifestations ont aussi été arrêtées. Dans certains cas, il s’agit d’arrestations arbitraires visant à faire taire les voix dissidentes.