La campagne électorale pour les législatives n’est pas encore officiellement lancée. Mais la Commission électorale indépendante (CEI) a remarqué que des candidats se lancent déjà à une propagande sur les réseaux sociaux. Elle est montée au créneau pour remettre de l’ordre.
Campagne électorale des législatives, la CEI fait des précisions
Dans un communiqué publié le mardi 26 janvier 2021, la Commission électorale indépendante (CEI) « constate depuis quelques jours que des candidats à la candidature à l’élection des députés à l’Assemblée nationale s’adonnent à une sorte de propagande électorale dans certaines localités et via les réseaux sociaux ». Et pourtant, la campagne électorale n’est pas officiellement ouverte.
En effet, rappelant l’article 28 du code électoral, l’institution dirigée par Ibrahime Coulibaly Kuibiert laisse entendre que « les dates d’ouverture et de clôture de la campagne électorale sont fixées par décret pris en Conseil des ministres ». Par ailleurs, la Commission électorale indépendante tire les choses au clair en insistant « auprès des candidats à la candidature que les articles 31 et 32 du code électoral interdisent formellement toute forme de propagande électorale en dehors de la période règlementaire ». Toutefois, la CEI ajoute que « tout contrevenant s’expose, en conséquence, à sa radiation de la liste des candidats ».
Tout en comptant sur l’engagement et la responsabilité de tous et de toutes, la Commission électorale indépendante note qu’elle attache du prix au respect scrupuleux de ces dispositions susmentionnées. Les partis politiques ont donc intérêt à interpeller leurs candidats relativement à cette note de la commission électorale.
Les élections législatives se tiendront le samedi 6 mars 2021. Contrairement à la présidentielle qui a vu le boycott de l’opposition, l’élection des députés verra la participation des adversaires politiques du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Il faut savoir que le parti au pouvoir a 255 candidats, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) mise sur 136 candidats quand Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) et le Front populaire ivoirien (FPI) alignent respectivement 103 et 66 candidats. L’alliance entre le FPI, l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UPDCI) et le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a 30 candidats. Pour sa part, Liberté et démocratie pour la République (LIDER) de Mamadou Koulibaly se contente de 13 cadres en lice. Tout ceci pour un total de 255 sièges à l’Assemblée nationale.